Regenerative tourism #noussommesvivants
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Ce n'est pas une surprise, aujourd'hui, le tourisme de masse repose sur un modèle qui génère des émissions de gaz à effet de serre, et ce taux d'émission n'est pas négligeable. Une étude publiée dans la revue Nature Climate Change en 2018, montre que le secteur du tourisme représente 8% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Les transports représentent à eux seuls 77 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur. En France, le secteur du tourisme contribue à 11 % des émissions du pays selon une étude de l'Ademe de 2021 (source).
Le secteur du tourisme représente à ce jour 10% du PIB mondial et un emploi sur onze (source). Ce poids économique est une part importante du PIB de certains pays et permet la création d’emplois dans le secteur du tourisme. Le tourisme représente 220 millions d’emplois directs dans le monde et en France, génère près de 900 000 emplois salariés directs. Toutes fois, la manne financière ne bénéficie pas toujours à l'ensemble de la population et de nombreux emplois touristiques sont trop peu qualifiés, sous-payés ou précaires, en liaison notamment avec la saisonnalité de l’activité.
Le développement des infrastructures et des activités touristiques proposées se fait encore souvent au détriment de la préservation de la nature même si le patrimoine culturel et naturel unique à chaque pays est mit en avant. Les milieux les plus riches en biodiversité sont aussi les plus attractifs pour le tourisme et les plus sensibles à ses impacts : ils paient un lourd tribut aux activités humaines, dont le tourisme fait partie. Ces difficultés sont accentuées par la saisonnalité de l’activité touristique dans le temps et sa concentration dans l’espace. Par exemple, en Méditerranée, 90 % de la biodiversité se situe dans les 200 premiers mètres de la frange littorale (source)
Comment voyager sans nuire à l'écosystème de la destination ?
Voici trois infographies qui restituent le parcours d'un touriste : de la réflexion au mode de transport jusqu'à ce que l'on consomme sur place, une fois arrivée à destination. Il est clair que ceux qui voyagent loin ont un impact carbone 5X plus élevé (à découvrir ici). Le transport, à lui seul, représente 77 % des 118 millions de tonnes émis. Les autres gros émetteurs sont l'Hébergement (7 %), les achats de biens touristiques (7%) et la Restauration (6 %). source
Le shift project propose de limiter progressivement la mobilité long-courrier en avion, tout en développant des modalités de voyage alternatives "Nous proposons de développer de nouvelles offres de voyage intercontinentaux qui passent (le plus possible) par le train, des offres de séjours attractifs sur plusieurs mois (qui permettent de voyager moins souvent mais en restant plus longtemps sur place), ou encore des offres touristiques en Europe qui soient attractives pour les populations concernées par les vols intercontinentaux, et qui passent par le train" (source). Ainsi Chronotrains, indique toutes les villes accessibles en train en moins de cinq heures depuis chez soi (source). Et vous pouvez embarquer pour un voyage 100% éco-responsable à travers des circuits en train plein de charme avec l'Occitanie Rail Tour, c’est l’assurance de faire des économies, de limiter son impact sur l’environnement, de voyager en mode slow dans une région grande comme un pays tout en faisant des rencontres à chaque étape. (source)
En mars 2023, avec le soutien de l’ADEME, le Comité régional du tourisme de Nouvelle Aquitaine (CRTNA) a lancé 25 séjours bas carbone, incluant les transports, l’hébergement, la restauration et des visites. Ces offres clé en main ont été composées et commercialisées en partenariat avec trois voyagistes membres du groupe Voyageurs du monde et du réseau Agir pour un tourisme responsable.
Au delà de l'impact carbone, depuis plusieurs années, de plus en plus de villes et de pays mettent progressivement en place des mesures drastiques (taxes, interdictions…) pour lutter contre le tourisme de masse et ses impacts sur les socio écosystèmes locaux Ces mesures diverses ont principalement pour objectif de réduire les nuisances pour les populations locales mais ont aussi pour but de réduire l'impact environnemental. Comme par exemple Venise qui, pour freiner l'arrivée des touristes par bateau de croisière géant, va instaurer une taxe touristique à compter du printemps 2024. Elle sera fixée à 5 € et sera mise en œuvre 30 jours par an, pendant les périodes de forte fréquentation comme les week-ends du printemps et de juillet (source).
Flockeo apporte un nouveau critère de recherche , celui de l’environnement, vous apportez votre contribution à l’amélioration du tourisme afin de réduire son impact sur notre planète. Le voyageur a ainsi la possibilité de choisir des acteurs comme vous pour voyager responsable. C’est ce cercle vertueux que nous voulons mettre en place , partout dans le monde. faites partie de l’aventure ! (source)
Il est possible de choisir comme destination une ville responsable. Global Destination Sustainability Movement évalue chaque année les destinations les plus durables dans son GDS-Index. La ville de Göteborg en Suède occupe la première place de ce classement, et ça depuis plusieurs années. Cela s'explique par le fait que cet archipel investit fortement dans un avenir respectueux de l'environnement, partage ses meilleures pratiques en termes de développement durable et s'est engagé à devenir neutre en carbone d'ici 2030. (source) Huit villes françaises sont impliquées dans le GDS Movement en 2023 et ont organisé leur propre groupe de travail afin d’agir collectivement pour faire de la France une destination de tourisme et d’événementiel responsables (Paris, Bordeaux, Marseille, Nantes, Toulouse, Nice, Strasbourg, Lyon). Avec une note de 83% et une 13e place au niveau mondial, Lyon maintient sa position dans le TOP 20 des destinations mondiales qui œuvrent pour un tourisme plus responsable. L’Office de Tourisme de la Métropole soutient des actions concrètes, afin de limiter l’impact du tourisme sur l’environnement. En intégrant le mouvement #gourdefriendly au niveau national et #refillyourbottle, son équivalent à l’international, il contribue à réduire l’impact environnemental du tourisme et de limiter les déchets plastiques en incitant les professionnels accueillant du public, tels que les bars, hôtels et commerces à devenir des points de remplissage d’eau gratuits, pour les visiteurs comme pour les habitants. Plus de 100 partenaires ont déjà rejoint le mouvement en 2023. (source)
Partir en vacances tout en réduisant son empreinte carbone. C'est le deal que propose GreenGo, une alternative se présentant comme « plus écologique et locale » que les traditionnels sites de réservation comme Airbnb ou Booking. Avec une sélection de plus de 10 000 logements écoresponsables, qui ont tous un petit quelque chose en plus. Au premier coup d'oeil, certains critères semblent assez vagues. L'indice « chauffage basse empreinte » par exemple, n'est pas chiffré et ne donne pas d'informations sur le type de chauffage utilisé. Et d'autres, sont encore optionnels, avoue l'entrepreneur. Par exemple, celui de performance énergétique. « Cela doit devenir systématique dans les 24 prochains mois », projette Guillaume Jouffre. (source)
Les hébergements se font plus responsables, adoptent les principes de l'économie circulaire, voire se convertissent au solidaire. En 2018, Antoine Janot est un éphémère veilleur de nuit dans l’un de ces hôtels à Paris, et se désespère de voir le gâchis quotidien. Il collecte les restes de buffets du petit déjeuner pour les redistribuer dans la rue. De fil en aiguille, raconte Karine Sadaka, directrice de l’association, la démarche personnelle devient Les Hôtels Solidaires, « une association qui collecte des viennoiseries, mais aussi des produits d’hygiène, du linge, du mobilier… Bref, tout ce qui n’a plus d’utilité pour un hôtelier et qui peut servir à d'autres ».
Bien sûr, une des solutions pour ne pas contribuer au tourisme de masse avec les impacts que l'on connait, c'est la micro aventure, une nouvelle tendance du tourisme à tester le temps d’un week-end, en vélo, en camping ou en glamping. C’est à dire de partir pour un ou deux jours (micro séjour), très proche de nous (micro distance) et dans un hébergement "insolite du type tiny house (micro maison). L’idée première reste la même : découvrir toutes les richesses qui nous entourent. Le site de Chilowé regorge d’information pour « partir à l’aventure à 2 pas de chez nous ». C'est une redécouverte de sa région comme avec Made in « à côté » qui propose un retour aux sources au cœur du bassin minier dans les Hauts-de-France à travers l'Audomarois, l'Avesnois, les Flandres et le Littoral pour découvrir des endroits insolites & insoupçonnés. source
Dans les médias, le tourisme responsable est souvent présenté du point de vue du visiteur, dans le sens où celui-ci est invité à « laisser la destination dans un meilleur état qu’à son arrivée ».
Mais est-ce uniquement de sa responsabilité de préserver nos territoires? N'est ce pas aux acteurs locaux d'adopter une approche régénératrice et de proposer aux touristes des solutions concrètes ?
LE BUSINESS MODEL CANVAS DE L'ENTREPRISE REGENERATIVE (V5)
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