Régionalisation, intégration, quelle dose d’intégration ? quelle juste échelle ?

Blog_europe_regionsLe symbole de cette tendance politique pourrait être le château bavarois qui pose fièrement face au Parlement européen. Les quartiers du lobby des députés de Bavière, par cette proximité, démontre la politique proeuropéenne des régions infranationales des pays membres de l’Union Européenne. Il crie aussi le retard pris en ce sens par les régions françaises, sous-représentées à Bruxelles.

Nombreux sont ceux qui dénoncent le prétendu séparatisme, ou la volonté autonomiste qui semblerait se traduire par cette présence. Ce qui serait un handicap de plus pour la construction de l’identité européenne.

On a longtemps cherché l’identité européenne. Elle était devant nous, déjà faite. Inutile de chercher à la créer.

L’identité européenne est une somme de singularités, pas un unique indivisible. Il ne s’agit pas de poser le catalan contre l’espagnol, le corse contre le français, mais de préserver une richesse culturelle locale, complexe, ramifiée. Les Catalans comme les Corses se sentent en majorité partie prenante du projet Espagne ou France.

L’Union Européenne reconnaît par ailleurs largement le rôle des régions dans la construction européenne, notamment à travers un Comité consultatif créé dès le traité de Maastricht.

Ces réactions qui veulent opposer régionalisme et intégration trouvent un écho dans la frilosité des Européens face à la mondialisation. La mondialisation n’est pas forcément l’effacement des différences, mais la possibilité pour le Chinois de manger du fromage corse, et pour le Toscan de profiter du meilleur de la technologie japonaise.

Ce manque de confiance en la solidité de sa propre culture s’oppose étonnamment au sentiment de supériorité du vieux continent, envers les continents plus "jeunes", ou "en voie" de développement.

Julien Grimaldi.

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