Réalisée pour Biba à l’occasion du 25ème
anniversaire du magazine féminin, l’ étude TNS permet de faire le point
sur les femmes de 25-35 ans aujourd’hui : leurs motivations ; leurs
sources de bonheur et d’inquiétude ; la place qu’elles accordent à leur
travail, leur couple, leur famille, leurs amis ; la perception de leur
cadre de vie ; leurs rêves ; leurs opinions sur la société. Tels sont
les principaux points abordés par notre étude.
Le couple, les enfants et les amis, au coeur du bonheur
La
première raison du bonheur évoquée par ces jeunes femmes est le couple
(57% tout à fait d’accord). Celui-ci est perçu comme une cellule de
solidarité, d’égalité, de dialogue et de joie (76% tout à fait d’accord
pour dire que l’important dans un couple est de se soutenir
mutuellement ; 75% tout à fait d’accord pour rire ensemble et être
complices ; 70% tout à fait d’accord pour fonder le couple sur des
valeurs d’égalité, de partage, de dialogue).
De même,
les femmes de 25-35 ans ont une vision du couple équilibrée : elles ne
l’envisagent ni de manière fusionnelle (14% seulement de tout à fait
d’accord) ni de manière libertaire (garder sa liberté sexuelle et
accepter celle de l’autre ne fait pas recette : 9% tout à fait
d’accord).
La
seconde raison du bonheur chez les femmes de 25-35 ans est la famille :
celle qu’elles ont créée (les enfants) (52% tout à fait d’accord)
devant la famille d’origine (parents, fratrie) (42% tout à fait
d’accord). D’ailleurs, elles sont très peu à penser que les femmes
devraient donner moins d’importance à leurs responsabilités familiales
au profit d’une plus grande compétition avec les hommes sur le plan
professionnel (7% tout à fait d’accord).
Importance de la famille
Cette
importance accordée à la famille et en particulier aux enfants
s’accompagne d’un regard et d’un discours nouveaux par rapport à
l’éducation : le laxisme n’est plus de mise (leur donner le plus de
liberté possible = 11% de tout à fait d’accord seulement), même si
l’épanouissement et la créativité sont valorisés par la moité des
interviewées.
A
l’inverse, les femmes ont une volonté très forte d’inculquer le respect
et l’écoute et de donner des repères (74% tout à fait d’accord). Bien
plus, l’autorité refait son apparition puisqu’elle apparaît au 4ème
rang des 8 souhaits envisagés pour les enfants (41% tout à fait
d’accord et plus encore chez les mères d’enfants de 6 à 15 ans, 51%).
Cet attachement aux membres de la famille explique qu’1/3 de l’échantillon déclare aimer être le plus possible avec eux.
Des amis, d’abord pour rire et se laisser aller
La
troisième source du bonheur chez les jeunes femmes est à chercher parmi
les amis : ils sont avant tout considérés comme des personnes avec
lesquelles on peut rire et se laisser aller (55% tout à fait d’accord),
sur qui on peut compter en cas de coups durs (36% tout à fait d’accord)
et à qui on peut se confier ouvertement (35% tout à fait d’accord).
Cette
place importante accordée aux amis fait qu’1/3 des femmes déclarent que
pour se sentir à l’aise, elles ont besoin de fréquenter régulièrement
leurs amis. Autrement dit, ce besoin d’amitié ressort dans des
proportions similaires au besoin de famille.
Selon
que l’on est célibataire, mariée ou vivant maritalement avec ou sans
enfants, les sources de bonheur varient un peu. Ainsi, les mères
placent comme première raison de leur bonheur leurs enfants (83% tout à
fait d’accord) devant leur couple (62% tout à fait d’accord), tandis
que les femmes sans enfant privilégient leur couple (51% tout à fait
d’accord), puis les amis et les parents (respectivement 43% et 42% de
tout à fait d’accord). Quant aux célibataires, ce sont les amis qui
priment (47% tout à fait d’accord) devant les parents et la fratrie,
puis les loisirs, les passions (respectivement 38% et 29% tout à fait d’accord).
L’affectif plus important que la sexualité
Au
final, tout cela traduit l’importance de l’affectif dans la vie des
jeunes femmes : d’ailleurs ne déclarent-elles pas que ce qui leur
permet en premier lieu d’être bien dans leur peau, c’est de se sentir
aimée (67% tout à fait d’accord) ?
Bien
plus, l’affectif et les sentiments semblent prendre plus d’importance
que la sexualité. Celle-ci n’apparaît en effet qu’au 6ème rang des
éléments importants dans le couple. De même, si "se sentir aimée" est
la première raison d’être bien dans sa peau, la sexualité, même
entendue comme épanouie, ne vient qu’en 5ème position (43% tout à fait
d’accord). Il n’en demeure pas moins qu’elle s’affiche bien devant les
activités culturelles, manuelles, ou le shopping.
Faut-il
voir dans cet engouement très retenu pour la sexualité, l’expression
d’une sorte de ras-le-bol devant l’instrumentalisation du sexe et
notamment du sexe des femmes, devant les exigences de performance dans
ce domaine de l’intime ?
Un besoin de confort et de protection pour soi, pour ses proches
La
valorisation du privé se manifeste également – certes, dans une moindre
mesure – par l’attachement qu’elles témoignent à leur cadre de vie et à
leur logement qu’elles considèrent comme « un endroit très personnel où
elles mettent beaucoup d’elles-mêmes » (31% tout à fait d’accord).
D’ailleurs,
les rêves à court terme des jeunes femmes participent aussi pour
beaucoup de cette envie de confort et de cocon : 65% souhaitent gagner
davantage d’argent, et plus encore quand elles ont au moins un enfant
(74% vs 50% pour les célibataires et divorcées, preuve d’une part
altruiste dans ce rêve), 52% veulent acheter une maison ou un
appartement.
On
perçoit derrière ces attitudes un besoin de protection qui peut certes
renvoyer à une volonté de se ressourcer – autrement dit, à une
motivation personnelle ou familiale -, mais parallèlement, ce besoin de
protection peut s’appréhender de manière plus globale dès lors que
leurs deux premiers grands rêves pour le futur renvoient à une volonté
sociale d’apaisement : une société sans violence (83%), trouver une
solution aux grands risques collectifs (76%).
Le travail en arrière-plan
Le
travail n’apparaît qu’au 8ème rang (sur 10) de ce qui rend heureuses
les femmes aujourd’hui (13% tout à fait d’accord), juste devant leur
place dans la société et leur engagement (respectivement 6% et 4% tout
à fait d’accord). Ce constat traduit plus largement une sorte de
désinvestissement de la sphère publique.
Certes,
plus d’1/3 des femmes de 25-35 ans reconnaissent que c’est la clé de
leur indépendance et près d’ ¼ associe le travail à un lieu d’échanges
et de rencontres.
Cette
proportion est plus importante chez les PCS + (qui placent le travail
au 6ème rang) et 42% d’entre elles déclarent que c’est la clé de leur
indépendance et 30% que c’est un lieu d’échange). De même, les
célibataires valorisent plus l’indépendance que leur apporte leur
travail (45% tout à fait d’accord).
D’où
provient ce manque d’enthousiasme envers le travail ? La première
raison, pratique, a trait à la difficile conciliation entre la vie de
famille (horaires, crèche…) et le travail (43% tout à fait d’accord,
54% chez les femmes qui ont au moins un enfant). Elles sont également
28% (tout à fait d’accord) à estimer que le travail est un univers de
plus en plus dur et précaire.
Ce constat explique sans doute pour partie cette valorisation du cocon familial et du couple qui constituent une forme de refuge où il fait bon se ressourcer face à la vie profesionnelle.
Une volonté de calmer le jeu mais sans baisser les bras
Au
final, il ressort que les femmes de 25-35 ans ont envie de calmer le
jeu. Mais il ne s’agit nullement d’un quelconque retour à l’éternel
féminin où la sphère privée était synonyme d’enfermement et les
sentiments familiaux associées à la faiblesse. Car on ne perçoit pas de
baisse de vigilance des jeunes femmes face aux améliorations acquises
par leurs mères : la première opinion qui émerge à hauteur de 41% (tout
à fait d’accord) montre que pour elles, les droits acquis par les
femmes au XXème siècle peuvent être remis en cause à tout moment, et
qu’il faut donc continuer à les défendre. En outre, le fait que leur
premier rêve à court terme est de gagner plus d’argent (65%) prouve
aussi qu’elles ont une volonté d’acquérir leur indépendance financière.
Enfin, 57 % d’entre elles affirment qu’être bien dans leur peau suppose
qu’elles se sentent libres de leurs choix.
Cette
volonté de calmer le jeu passe aussi par un désir de s’affirmer en tant
que femmes, non dans un esprit de compétition vis-à-vis des hommes,
mais davantage pour mettre en valeur ce qui les différencie (41% tout à
fait d’accord), ce qui les caractérise en propre.
Béatrice SOMMIER
Les
chiffres d’audience du panel Médiamétrie Netratings de janvier 2007
permettent de mettre en perspective les lancements ou relancements de
site féminins, qui se sont multipliés en début d’année. 
Femmeactuelle.fr
a fait une belle percée dans le paysage média, en attirant 549 000
visiteurs uniques sur le nouveau site de l’hebdomaire éponyme. Prisma
l’a construit selon le principe des 3 C : un Contenu éditorial riche,
la Customisation avec la possibilité pour l’internaute de créer un
espace personnalisé, et enfin la création d’une Communauté.
Le Figaro, qui a récemment fait l’acquisition du site de vente privée Bazarchic , a quant à lui lancé une rubrique femme,
qui a recueilli 280 000 visiteurs uniques en janvier 2007. Le site
reprend les thématiques éditoriales du magazine, et propose un guide
Shopping Mode et Déco.
Enfin, notons la belle performance du site elleadore.com,
édité par Distrigame, qui avec 306 000 visiteurs uniques, se place
d’ores et déjà au niveau de Marie Claire. Il se distingue par
l’originalité de son design, avec une image de fond, qui varie en
fonction des rubriques.

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