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Lu dans Strategies

La responsabilité
environnementale agite le milieu de la distribution. Casino, E. Leclerc
et Intermarché sont les premières enseignes à prendre des initiatives.

Longtemps
focalisée sur la pollution induite par les sacs en plastique, la grande
distribution se penche à présent sur l’étiquetage de ses produits. En
France, Casino a été la première enseigne à s’y coller, même si son
projet définitif, qui sera dévoilé fin mai, devrait être centré sur «
l’étiquetage carbone ». L’idée est que le consommateur puisse avoir
­connaissance des émissions de carbone du produit qu’il choisit au même
titre que des calories ou du sel qu’il contient. L’initiative fait
suite à celle du britannique Tesco qui s’est engagé, dès la mi-2007, à
étiqueter ses 70 000produits. L’étiquetage vert de Casino devrait
inclure plusieurs indicateurs d’impact environnemental tout au long du
cycle de vie du produit (fabrication, emballage et transport
notamment). De la même manière, E. Leclerc a enrichi 20 000de ses
étiquettes d’informations relatives aux émissions de gaz à effet de
serre.

Inciter le consommateur à faire le bon geste

Les
enseignes ont compris que la réussite de leur conversion au
développement durable exige de la pédagogie. Toutes les enquêtes le
montrent : la demande des consommateurs est forte et passe d’abord par
les étiquettes sur les produits. D’après une étude du cabinet de
conseil en développement durable Éthicity, un quart des consommateurs
auraient déjà une démarche de recherche d’information active, notamment
sur l’origine des matières premières, la garantie d’un mode de
production durable ou l’impact climatique des produits.

Outre
Casino et E. Leclerc, Les Mousquetaires (Intermarché, Écomarché)
viennent de lancer l’Écolo Pass, un étiquetage qui vise à inciter les
consommateurs à gérer leurs déchets grâce à des pictogrammes de
reconnaissance indiquant si l’emballage peut être trié et précisant la
part de son poids recyclable. Le système sera déployé sur les 4 500
références de la sélection Mousquetaires, qui représentent la moitié
des ventes de l’enseigne.

À la différence de Casino, Intermarché
cherche à « éduquer » le consommateur sur le geste du tri. « Nous ne
croyons pas que l’étiquetage carbone soit très parlant pour nos clients
», indique l’enseigne, dont la démarche est proche de celle adoptée par
Carrefour avec ses pavés d’information sur le tri, qui sont apposés sur
820 produits de ses marques en propre. D’ici à quelques mois, toutes
les enseignes auront certainement adopté leur étiquetage vert.

Alexandre Debouté