
1940, le psychologue Abraham Maslow expose sa théorie de la motivation.
Depuis, il est au Top 50 de la réflexion managériale. Son succès réside
dans la création d’une pyramide des besoins à cinq étages : les besoins
physiologiques (se nourrir, se vêtir, se loger), les besoins de
sécurité (garantir son emploi, sa protection sociale, sa couverture
médicale..), les besoins sociaux (l’affection et l’amitié), le besoin
d’estime (la considération des autres, la réputation…). Au sommet se
trouve le besoin de réalisation de soi-même. Pour Maslow, les besoins
d’estime et de réalisation ne sont jamais satisfaits.
Pourquoi cet engouement pour ce modèle aussi basique
que critiquable ? Sans doute parce que la pyramide est une construction
solide qui rassure. Si Maslow avait dessiné un savon, on aurait glissé
rapidement vers d’autres eaux.
Puisque l’affaire fonctionne, pourquoi pas cambrioler le concept pour l’appliquer à l’entreprise de demain.
On aurait alors
Niveau 1 : L’information
L’entreprise s’informe. Elle est veille permanente. Elle scanne le Web à longueur de journée. Sa vision est 360°.
L’objectif est d’être en permanence au courant des
évolutions du marché. La difficulté est de gérer cette surinformation
en éliminant l’information redondante car distillée par les mêmes
processus mentaux.
Niveau 2 : Participation
L’entreprise participe au flot informationnel en créant
du contenu. Blog, sites, micro-blogging… Elle parle d’elle, se met en
scène. En d’autres termes, elle communique en jouant la carte de
l’interactivité.
En devenant un média participatif, son objectif est
d’attirer tant des talents que des consommateurs de ses produits et
services.
Niveau 3 : Relation
L’entreprise s’inscrit dans une dynamique d’échanges.
Elle se nourrit d’échanges et de conversations pour modifier sa vision
stratégique. Elle participe et crée des réseaux de relations sur moult
sujets.
L’objectif est d’étendre sa sphère d’influence et
d’être en phase avec les attentes de ses clients. Elle se crée une
légitimité et instaure une confiance, deux éléments propices aux
coopérations.
Niveau 4 : Coopération
Les membres des réseaux coopèrent pour la réalisation
de différents projets proposés et animés par l’entreprise. Chacun pose
sa brique pour construire un édifice.
L’objectif est de profiter du jeu des interactions pour
réaliser plus vite et mieux différents projets. Comme dans tout système
complexe, le tout est supérieur à la somme des parties.
Niveau 5 : Co-création
Les réseaux coopératifs imaginent ensemble de nouveaux services et produits.
L’objectif est de profiter de tous les talents et
toutes les compétences pour tant améliorer les produits et services
existants qu’en inventer d’autres.
Niveau 6 : Réinvention
L’entreprise agrège expériences, échanges,
informations, elle crée un brainstorming permanent pour réinventer
l’existant et imaginer de l’inédit. L’objectif est de créer un
brainstorming permanent pour alimenter en carburant le moteur à idées
qui permet à l’entreprise d’avancer et de ne pas faire un surplace qui
la condamnera sur-le-champ.

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