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Play to Invent from Proboscis on Vimeo
Depuis l’invention de l’écriture, l’humanité a cultivé l’art de l’oubli en consignant et en représentant la connaissance et l’information sous forme de livres, de peintures, de tapisseries, de sculptures, de quipus, de fiches, de bases de données, etc. Le XXIe siècle nous donnera accès à des moyens sans cesse plus nombreux de consigner et de conserver quotidiennement la trace du monde qui nous entoure. Les nouvelles " architectures " du savoir ne sont plus, comme avant, des édifices remarquables, mais plutôt des flux d’information stockée dans des banques de données anonymes – les architectes de ce savoir sont ceux qui savent manipuler et représenter ces données de manière significative. Pour donner du sens à cette masse d’information – la transformer en savoir -, il est nécessaire d’adopter une nouvelle approche qui met en jeu notre relation au lieu et à l’espace, ainsi que de nouveaux modes de transcription et d’évocation des " savoirs sociaux ". C’est pour cela que Proboscis travaille sur la création d’annotations par le public.
I – PRESENTATION DE PROBOSCIS :
Proboscis est un organisme sans but lucratif établi à Londres, en Angleterre, qui fonctionne sur la base de projets et qui collabore avec des commissaires indépendants, des scientifiques et des artistes ainsi que d’autres organismes comme des universités et des galeries. Les principaux objectifs de Proboscis sont fondés sur le désir :
– d’explorer le rôle des créateurs et des " industries culturelles " dans le développement de la société, de la culture et des politiques gouvernementales en procédant à une recherche reposant sur une approche pratique;
– de puiser dans les connaissances et l’expérience des domaines de l’art, du design et des sciences sociales afin de générer une approche dynamique pour évaluer l’impact des activités créatrices, particulièrement en art expérimental, sur la société et la culture dans leur ensemble;
– d’examiner comment les réseaux et les modes de communications, virtuels et matériels, favorisent et créent des communautés, de gens et d’intérêts, et dans quelle mesure ils parviennent à transformer les relations sociales et culturelles au sein des communautés locales et mondiales;
– de déterminer, grâce à l’ " analyse culturelle ", des moyens par lesquels faire des pratiques créatrices des moteurs critiques de changements et de développement de la société, comme des outils propices à une régénération sociale et économique.
– de susciter des interactions créatives entre les citoyens et leur ville, de créer un lieu de partage d’expériences et de savoirs et de permettre aux individus de laisser des traces de leur présence dans la géographie urbaine.
II – CRÉATION D’ANNOTATIONS PAR LE PUBLIC & CONSTRUCTION DES TAPISSERIES URBAINES :
Qu’est-ce qui définit une ville? Ce n’est pas tant celui qui la crée ou la construit que celui qui élabore la compréhension que l’on en a. Qui est l’auteur de sa façade composite, telle que la perçoivent ses habitants à travers le filtre de la compréhension collective ?
La tradition veut que ce soit une élite d’architectes et d’urbanistes qui ait monopolisé les mécanismes qui contribuent à cette compréhension collective de la ville, au fur et à mesure qu’ils bâtissent les monuments et les voies publiques qui constituent, selon leurs affirmations formelles, ce qu’est principalement " Londres ", " Paris " ou n’importe quelle autre ville. À l’opposé, une autre tradition de critiques, tout aussi fiable, s’est efforcée à son tour d’ébaucher une réalité de la ville bien différente.
Des gravures de Hogarth intitulées The Rake’s Progress au Flâneur de Baudelaire, en passant par la dérive des Situationnistes et les expériences sociales d’Observation des masses, ces interventions sur la ville ont pris pour but de démanteler la chape de béton qui emprisonnait la définition psychologique de la ville. Daniel Defoe, Walter Benjamin, Humphrey Jennings, Henri Lefebvre et Michel de Certeau ont lancé le même genre de défi théorique, dans leurs tentatives de redéfinition de la notion d’espace urbain, et la façon dont il est produit, par qui et pour qui.
Et pourtant toutes ces tentatives pour élargir ou réattribuer la création de la ville ont invariablement été des notions élitistes et descendantes: elles étaient, en premier lieu, adaptée
aux seules populations urbaines éduquées et instruites, et, même dans ce contexte, n’avaient d’intérêt qu’aux yeux de ceux qui connaissaient et considéraient avec sympathie ces invitations à élargir la paternité du visage urbain.
Emanant du sol même de la ville, du point de vue de ceux qui vivent leur vie en son sein, il a toujours existé une tendance inverse à la paternité élitiste de la ville. Loin des monuments, des boulevards et des quartiers chics de l’élite, la vie continue dans toute sa splendeur désordonnée et imprime dans son sillage des marques sur l’environnement bâti qui ne correspondent que rarement aux cases bien ordonnées de l’urbanisme. Michel de Certeau a contribué à attirer l’attention sur cette création invisible qui se produit au milieu de la routine de l’existence quotidienne. Les graffiti et l’affichage sauvage continuent à laisser leurs marques sur la façade quotidienne de la ville, quand ce n’est pas sur l’environnement bâti lui-même.
Cependant, aucun de ces efforts n’a vraiment réussi à laisser une trace durable, visible sur les villes dans lesquelles ils se sont produits.
A Proboscis, ils ont fait partir de ce contexte leur recherche et se sont posé deux questions qui en découlaient:
– Que se passe-t-il lorsqu’on invite les gens à faire des commentaires sur des lieux précis de la ville ?
– Existe-t-il des outils qui pourraient aider à créer un terrain ouvert, durable, susceptible d’accueillir ces commentaires ?
Telles étaient les questions de recherche implicites qui ont permis de construire les Tapisseries Urbaines. L’objectif a été de concevoir des outils et des compétences qui permettront aux gens d’annoter les espaces urbains qu’ils habitent et traversent tous les jours. On part du principe selon lequel, si on leur en donne l’occasion, beaucoup de gens aimeraient " laisser leur empreinte " sur la ville d’une façon ou d’une autre -qu’il s’agisse de laisser un mot pour les amis, imaginer ses propres itinéraires de promenade, développer des ressources documentaires sur place ou d’autres choses encore parmi des douzaines d’autres possibilités. En bref, leurs travaux sont basés sur une forte intuition, commune à tout le groupe, qui dit que le meilleur chemin vers une valorisation géographique de la ville implique forcément de concevoir comment une large section de la population peut apporter sa pierre à l’édifice. L’équipe de chercheurs au sein de Proboscis a appelé cette façon d’ajouter une nouvelle strate virtuelle et permanente à la ville "création d’annotations par le public".
II – 1 LES TAPISSERIES URBAINES :
Les Tapisseries Urbaines (Urban Tapestries) est un projet de recherche transdisciplinaire animé par une équipe de collaborateurs provenant d’horizons divers : cinéma, sculpture, littérature, philosophie, ethnographie, communications, conception d’interface, programmation de logiciel et design interactif. Cette mise en commun de savoirs et de techniques permet de raviver ces pratiques établies en plus de générer une dynamique de groupe féconde. Pour stimuler un débat et partager leurs idées, les résultats de leurs recherches sont mis à jour régulièrement sur le site Web du projet.
Que serait la liberté d’expression sans les moyens nécessaires à son application ? Car ce concept fondamental peut sembler vide et abstrait si on ne lui ajoute pas : la liberté des moyens d’expression. Or les réseaux de communications sans fil offrent aujourd’hui des moyens inédits. Échappant pour l’instant au contrôle habituellement exercé par les gouvernements et les grandes entreprises, ils sont utilisés par nombre d’artistes et d’activistes pour redonner un sens plus concret à ce concept.
Misant sur ces nouveaux moyens, Proboscis s’emploie à mettre au point un système expérimental interactif pour les appareils sans fil. Muni d’un PDA (Personal Digital Assistant : ordinateur portable dans la main) ou d’un téléphone portable, l’utilisateur déambulant dans la ville peut accéder, par l’intermédiaire du système, à un contenu (textes, dessins, sons, images) relié à un lieu, et selon un parcours thématique choisi : historique, politique, social ou culturel. Mais la fonction première des Tapisseries Urbaines est de permettre aux utilisateurs de créer leur propre contenu (images, sons, films, histoires, souvenirs), et leur propre parcours – autrement dit, de devenir des auteurs. Conçu et réalisé comme un système-auteur pour le public, les Tapisseries Urbaines invitent les participants à inscrire un savoir social dans le paysage urbain dans le but de le partager. Le savoir social, selon l’équipe de Proboscis, se trouve dans les pratiques associées à la vie quotidienne et se distingue, par conséquent, du savoir traditionnel, réservé aux spécialistes. En ce sens, le projet vise à mettre de l’avant les savoirs issus du social. En effet, le contenu ajouté au système par un individu est accessible à un autre qui, à son tour, y met du sien. On assiste alors à l’enregistrement de différentes couches d’histoires, d’expériences, d’impressions associées à un lieu et accessibles à tous. En résulte l’émergence d’une mémoire collective, nourrie par le désir de tout un chacun d’ancrer sa réalité dans la ville. Le projet des Tapisseries Urbaines a donc pour but de susciter des interactions créatives entre les citoyens et leur ville, de créer un lieu de partage d’expériences et de savoirs et de permettre aux individus de laisser des traces de leur présence dans la géographie urbaine.
Parallèlement au développement technique du logiciel des Tapisseries Urbaines, dans une deuxième phase de projet, l’équipe a décidé de réunir différents partenaires afin d’explorer les utilisations spécifiques des technologies système-auteur : pourquoi les individus les utiliseraient-ils, à quelles fins, et comment ces systèmes seront-ils offerts. À suivre…
III – LA RECHERCHE AU SEIN DE PROBOSCIS :
III – 1 BODYSTORMING
Proboscis utilise une technique appelée " Bodystorming " qui permet de répéter rapidement et tester les concepts. Les idées font l’objet d’un remue-méninges, puis on leur donne une forme matérielle qui révèle les relations existant entre les gens, les lieux et les choses et qui ont été tissées au cours de leur interaction dans les sphères socio-culturelles. Ce processus consiste à transformer des idées et des concepts abstraits en expériences physiques. C’est une approche tactile qui permet, par la méthode d’essais et d’erreurs, de visualiser les formes que prennent en fait les idées sur des emplacements physiques – et comment ces formes évoluent tout au long d’un processus dynamique et continu.
Proboscis a développé cette expérience ludique pour intéresser les gens aux sujets plus vastes liés aux Tapisseries Urbaines. Comme pour un jeu, cela révèle les tensions et les plaisirs qu’apportent règles et contraintes. Proboscis utilise, pour se faire, des accessoires tels que : une grande carte au sol trouvée dans un guide de Londres des années trente; des chaînes de notes pré-établies pour suggérer ce que les gens pourraient vouloir exprimer sur certains lieux; des Post-it de couleurs différentes pour y écrire des annotations; ainsi que des livres éléctroniques spécialement créés pour les Tapisseries urbaines et développés par Proboscis, sur lesquels sont consignées les chaînes et les annotations de chaque participant.
Cette expérience fournit une introduction en douceur, sans technologie, au concept de création mobile d’annotations par le public et elle provoque et fait surgir des idées et des commentaires inattendus et involontaires. Cela crée un cadre de collaboration pour tester les hypothèses et présupposés en matière de création d’annotations par le public et de connaissance sociétale – sur ce qui se passe lorsque les idées se transforment en technologie, pratiques et relations. Cela permet aussi de poser des questions dans un environnement ouvert et co-créatif où les participants sont responsables des expériences qu’ils façonnent pour eux-mêmes autant que nous le sommes en leur donnant les moyens de les vivre.
III – 2 ETHNOGRAPHIE EXPERIMENTALE
A partir de théories sur la vie quotidienne et l’espace urbain, les partenaires de Proboscis, issus de la London School of Economics, ont mis au point une ethnographie expérimentale pour étudier les relations existant entre les technologies de communication, les individus et les territoires socio-géographiques qui entourent ceux-ci. En juin 2003, neuf candidats ont été sélectionnés et on leur a demandé de jouer avec un premier prototype de Tapisseries urbaines. Grâce à cette recherche, on souhaitait analyser leurs efforts, leurs identités technologiques, leur relation à un lieu et le sens de cette relation, ainsi que les perspectives sociales et les coûts que pourraient entraîner les Tapisseries urbaines.
Cette recherche comportait deux buts: proposer, en premier lieu, un ensemble utile d’outils méthodologiques pour examiner les technologies émergeantes; comprendre ensuite comment des individus procèdent pour expérimenter avec les Tapisseries urbaine . Ce qui conférait à cette
expérience ethnographique son caractère expérimental, c’était qu’elle visait à mettre en relief la relation entre les utilisations présentes et futures de la technologie – tout en analysant parallèlement cette même relation à travers un canevas de culture, de biographie et d’expérience individuelle. Cette double méthodologie devait s’efforcer de capturer à la fois la fluidité des changements technologiques et le caractère déconcertant des machines et des média présents dans notre vie quotidienne.
A l’aide de cette méthodologie, la recherche a réussi à examiner les relations entre les individus et un certain nombre de facteurs auxquels ils sont simultanément confrontés dans leur vie quotidienne: contextes socio-culturels, lieu physique, objets technologiques, et les promesses omniprésentes " de meilleure qualité de vie " qui se greffent sur ces objets technologiques. Peu d’objets sont à même d’apporter ces améliorations de façon unilatérale, sans contradiction; cette nouvelle ethnographie peut, quant à elle, aider à trier les facteurs d’amélioration. En appliquant cette méthodologie expérimentale à la recherche plus ample du projet Tapisseries urbaines, on peut mieux comprendre la complexité des relations existant entre technologies, lieux et contextes socio-économiques.
IV – PROTOTYPES ET ESSAIS :
IV – 1 PROTOTYPES
Proboscis a mis au point et testé une série de prototypes expérimentaux pour illustrer les nouvelles formes potentielles aussi bien de communications que de marquage de l’espace, et pour explorer et comprendre les scénarios d’utilisation que ces nouvelles formes pourraient faire émerger. Les prototypes fonctionnent sur un modèle client-serveur, avec des détails de lieux et un contenu stockés dans un serveur et que les clients peuvent consulter à la demande à l’aide de leurs appareils. Le système est conçu pour ne pas être tributaire d’un seul modèle de plate-forme ou d’appareil, de façon à ce que plusieurs technologies de localisation, appareils et plate-formes de logiciels puissent tous interagir avec le serveur et permettent de créer un contenu localisé ou d’y naviguer.
Le système des Tapisseries urbaines permet aux utilisateurs de commenter et de relier des lieux géographiques en créant une annotation, soit dans des " poches " ou sur des " chaînes ":
• Une " poche " est une annotation que l’utilisateur relie à un lieu géographique précis (à un mètre carré près). Elle contient le média quel qu’il soit que l’utilisateur choisit d’associer à ce lieu (tel que histoire, et/ou fichier audio, et/ou image).
• Une " chaîne " est un chapelet de poches et matérialise une relation thématique entre celles-ci et, de cette façon, un lien entre plusieurs lieux géographiques. Les chaînes peuvent aller d’un aspect pratique (" Marchandises issues du commerce équitable en vente ici ") à un aspect personnel (" mes bars et cafés préférés "), voire anecdotique (" Endroits où je me suis disputée avec mon ex-petit ami ").
Ces prototypes sont en cours de développement et sont constitué de :
* Client Web : Un client complètement équipé pour la création d’annotations et la navigation. Il est accessible à l’aide d’un navigateur web standard. Ce prototype est en cours d’expérimentation et permettra d’effectuer le mappage et la mise en commun de connaissances locales dans des situations où l’utilisation d’appareils mobiles n’est pas pratique. La première expérience s’est déroulé à Hull (Angleterre) dans une école et d’autres ont suivi.
* Visionneur Web / Sources RSS : En septembre 2004, Proboscis a lancé un visionneur web doté d’une fonction Flash pour naviguer dans les poches et les chaînes créées au cours des essais. Ce visionneur comprend une interface de mappage graphique semblable à celle utilisée sur les appareils mobiles au cours de ces essais. Proboscis a également créé des sources RSS pour tout le contenu des essais : les utilisateurs peuvent s’y abonner pour disposer de chaînes individuelles, en tant qu’auteurs spécifiques, ou pour un rayon défini par l’utilisateur à partir de n’importe quel point à l’intérieur du périmètre des essais.
* Téléphone portable / GPRS (service général de radiocommunication par paquets): En partenariat avec le service R&D de France Telecom UK, Proboscis a mis au point et testé un client pour les " téléphones intelligents " Symbian (Sony Ericson P800/900) connectés à Internet à l’aide d’un réseau GPRS. Ce prototype reste la plate-forme d’essais active pour le système et permet de créer des poches et des chaînes depuis n’importe quelle partie du centre de Londres, et d’y naviguer.
* ANP/WiFi : Un prototype initial avait été conçu pour les ANP iPAQ de HP connectés à Internet par un réseau maillé 802.11b (WiFi). Ce prototype avait été utilisé pour les premiers essais en public.
IV – 2 ESSAIS
Proboscis a réalisé deux essais en public à l’aide de ces prototypes. Les objectifs étaient de faire une démonstration de prototypes en cours de fonctionnement et de comprendre comment et pourquoi des gens utiliseraient ce type de système pour créer des annotations spatiales. Le premier essai qui eut lieu en décembre 2003 utilisait le prototype ANP/WiFi. Cent participants empruntèrent jusqu’à deux heures chacun un ANP pour annoter et explorer le quartier Bloomsbury, à Londres. Pour servir de support aux annotations mobiles effectuées à l’aide de ces ANP, Proboscis installa et fit fonctionner un réseau maillé WiFi à 11-nodes qui couvrait les rues locales et les jardins publics de cette zone.
Le second essai fut réalisé à l’aide d’un prototype de portable Symbian fonctionnant sur le réseau GPRS d’Orange et couvrait un carré de 3km de côté dans le centre de Londres. Proboscis prêta des portables sur lesquels ce prototype était intégré à dix membres du public pendant un mois pour voir comment les gens pourraient commencer à utiliser un système d’annotation sur la durée. Environ 15 autres utilisateurs de chez Orange ou du service R&D de France Télécom prirent aussi part à l’essai.
L’évaluation des résultats de ces essais s’est révélée d’une importance capitale pour affiner et mettre au point les concepts de " création d’annotations par le public " et de notes relatives à l’espace, et aussi pour rendre ces prototypes plus utiles. Ces résultats sont disponibles sur le site Internet du projet sous forme de rapports résumés ou d’évaluation de première main rédigées par les participants eux-mêmes.
CONCLUSION
Pour conclure, on peut dire que le projet " Tapisseries Urbaines " de Proboscis a permis ainsi de créer un nouveau paysage urbain : il nous rend tout à la fois archéologues de nos environnements, mais aussi contributeurs à leur développement, en ouvrant des espaces d’enquête dans les couches d’expériences de la ville : le projet permet aux usagers d’annoter leur propre ville – d’une certaine manière ainsi virtualisée -, permettant à la mémoire collective de la communauté dans laquelle ils se trouvent de croître continuellement, en permettant aux citoyens ordinaires d’enchâsser un savoir social dans le nouveau paysage sans fil de la ville. L’usager doit être capable de manipuler les outils nécessaires et de pouvoir à la fois d’agir et de se laisser conduire. Il s’agit là d’une sorte de performance de la mémoire collective.
Posté sur : le vide poches
Posté par : jérémy dumont

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