Intelligence collective et communauté ou l’abolition du cerveau solitaire, par Pierre Chapignac

Le développement de nouvelles idées passe par le partage de
connaissances variées et hétérogènes, qui se complètent. Et donc par la
mise en relation de ces profils.

Puzzle

La
notion d’intelligence collective est victime d’un effet "tarte à la
crème" ce qui a pour conséquence de faire oublier les enjeux et
d’altérer le sens. Qu’est-ce que l’intelligence collective ? C’est la
capacité à produire des connaissances nouvelles à travers le partage de
connaissances de natures très diverses, apportées par des personnes
dont les approches sont différentes. L’impératif de la créativité et de
l’innovation impose la fertilisation croisée issue de regards
hétérogènes. La complexité des situations ne peut plus être maîtrisée
par des cerveaux solitaires. Il faut mettre en place des "réseaux de
cerveaux", des cerveaux "massivement parallèles". Et l’entreprise est
un des lieux privilégiés pour mettre en place de telles dynamiques.

Maîtriser l'intelligence collective

Par
conséquent, les outils, les méthodes et les pratiques allant dans le
sens d’une maîtrise de l’intelligence collective sont au centre
d’enjeux décisifs. Aujourd’hui, la problématique de l’intelligence
collective est abordée de multiples manières qu’il s’agisse de recherches sophistiquées ou d’outils concrets.
Le sujet de l’intelligence collective nous conduit naturellement à
évoquer la notion de communauté en passant par la case "partage".
Aujourd’hui, les comÀunautés prennent des formes diversifiées avec les
réseaux sociaux, les dynamiques de blogs, les mondes virtuels, etc. A
travers cette prolifération, on vot une dialectique entre usages et
technologies, dialectique qui débouche sur une maîtrise grandissante
des dynamiques des communautés.

Produire de la connaissance en réseau

Un
des volets majeurs de cette maîtrise est justement la production
collective de connaissances. Mais, au fur et à mesure du développement
de nouvelles pratiques, force est de constater que la production de
connaissance ne peut être dissociée ni des dynamiques de réseau, ni des
processus de socialisation, ni des échanges marchands, ni des aspects
subjectifs et émotionnels. Nous nous trouvons donc face à un système
complexe qui peut se définir comme un système relationnel et qui
produit à la fois de la connaissance, de la socialisation, de la
transaction et de l’émotionnel, c'est-à-dire de l’humain.

 

Pierre Chapignac

Source : L'Atelier BNP Paribas
Publié par : Nicolas Marronnier
Publié sur : le vide poches

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