
Le concept d’Internet des Objets
est apparu récemment dans un contexte de mondialisation
des échanges économiques mais aussi privatifs (opinions, technologies,
etc.). Les entreprises s’ouvrent en effet désormais massivement vers
l’extérieur de leur écosystème d’origine (partenaires, clients, consommateurs,
etc.) et passent d’un concept déjà galvaudé « d’entreprises étendues » à celui d’«
écosystèmes
ouverts d’entreprises ». A la multiplicité des intervenants ou des échanges
viennent s’ajouter de nouveaux acteurs. Ce sont, d’une part, les «
consommateurs / citoyens » qui occupent déjà de longue date le cyberespace. Et
ce sont, d’autre part, les objets, qu’ils soient : réels (objets manufacturés,
lieux, monuments, végétaux, etc.) et équipés d’identifiants de toutes natures
(étiquettes électroniques RFID ou NFC, codes à barres,
URI, coordonnées GPS ou GSM, etc.) ; ou qu’ils soient
virtuels, telles les informations agrégées et structurées qui transitent entre
systèmes informatiques
(EDI, SOA). Plus récemment, la
généralisation du nommage sériel
des objets manufacturés (via les codes à barres, la RFID, le NFC, etc.) ou
du nommage unique (coordonnées GPS, URI,
etc.) est venue rajouter à la complexité
déjà générée par les tentatives d’ouverture des
Systèmes d’Information des entreprises (résultant dans des tentatives
d’interopérabilité
entre Systèmes d’Information : EDI, Architectures SOA, ETL, Bus
applicatifs, premières applications de Commerce Mobile, etc.). Ces systèmes Informatiques de
gestion en place ne savent aujourd’hui plus « traiter » cette complexité
(généralisation des échanges et du partage, nouveaux acteurs) car ils ont été
pensés au travers d’approches « déterministes » qui consistent à tout prévoir à
l’avance pour modéliser ou décrire de façon exhaustive ce que devrait être la
réalité et non pas la gérer telle qu’elle est. Or, la réalité est souvent
différente du modèle…. Cela ne porte pas trop à conséquence lorsque le
périmètre adressé est restreint, contrôlé ou fermé (celui de l’entreprise seule
ou d’un petit nombre d’entreprises en interaction, par exemple) mais les choses
se compliquent de façon exponentielle lorsque le périmètre s’ouvre, notamment à
des acteurs dont les actions ou comportements sont, par nature, imprévisibles
(consommateur, etc.). Ces Systèmes d’Information existants, opérant de façon «
déconnectée », en parallèle et en support de l’organisation réelle, conçus sur
la base d’approches analytiques ( «
top-down ») pour la gestion de « chaines de valeur fermées ou
contrôlées », deviennent par conséquent inadaptés pour modéliser ou surtout
gérer ce qu’il convient d’appeler désormais des « Systèmes complexes ouverts » :
c’est à dire des systèmes constitués d’une multitude d’éléments de nature
différente et d’interactions ou de liaisons multiples et variées entre ces
éléments. En cela, ils ne se réalignent sur elle que grâce à des réajustements ponctuels et cycliques (exemple des inventaires dans les entrepôts et
des bilans comptable de fin d’année, ou explosion de bulles techniques à l’origine
de crises financières, etc.). La
majorité des démarches actuelles de conception logicielle privilégient le fait
d’« organiser » (ou de décrire) plutôt que de doter les Systèmes d’Information d’une
aptitude à « s’auto organiser » :
les outils et logiciels proposés aujourd’hui héritent donc fortement de cet
handicap contradictoire avec le concept, nouveau, de l’internet des Objets et
du WEB 3.0. Lorsque la complexité de
l’organisation ou des processus augmente (exceptions, nouveaux acteurs,
nouvelles interactions, contexte est sans cesse renouvelé, etc.), l’efficacité
du Système d’Information diminue : ce constat vaut pour quasiment toutes les
solutions logicielles de gestion actuelles, quelles que soient les activités
(ou métiers) qu’elles supportent. Il devient donc nécessaire d’en repenser la
conception sans pour autant remettre en cause l’existant. L’utilisation une
démarche SYSTEMIQUE, face à la
multiplication de la nature et de la quantité des liens créés au niveau des
acteurs concernés : entreprises – fournisseurs – partenaires – clients –
administrations – citoyens-consommateurs – opinion publique – objets – etc.,
permet d’anticiper la nécessaire émergence de nouvelles organisations latentes. En l’occurrence,
l’émergence de nouvelles « auto
organisations » d’entités ou d’acteurs devenus autonomes et interconnectés
sur le WEB 3.0 (Internet des Objets). Ces « auto organisations » qui vont
opérer « bottom-up » – en partant de niveaux de
subsidiarité qui se trouvent au plus près
de la réalité ou des opérations – vont progressivement prévaloir sur les «
organisations » (démarches « top-down », essentiellement initiées par les
responsables de l’organisation des entreprises ou les organismes de
standardisation, par exemple). Dans un tel contexte, il devient donc nécessaire
de passer à des approches
systémiques et temps réel, qui combinent les démarches « top-down » et «
bottom-up ». Changer notre façon de
concevoir nos systèmes d’information va permettre de répondre aux nouveaux
besoins et enjeux induits par la Mondialisation des échanges, l’Internet des
Objets et – surtout – éviter l’impasse que constituent les méthodes de
conception actuelles !
SOURCE :http://www.i-o-t.org
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