Découvrez la vision d’Olivier Le Ven de ce qu’est la « Hacker Attitude »

Qu’est-ce qu’un hacker ?

Le terme a été initié par une communauté de programmeurs experts et de magiciens réseaux il y a quelques décennies pendant les premières expérimentations autour d’ARPANET. Pronant une culture partagée, ils ont construit Internet, le système d’exploitation Unix tel que nous le connaissons aujourd’hui, les forums Usenet et le World Wide Web. En contribuant à cet élan d’une quelconque manière, en prenant part à cette culture, en programmant des logiciels Open Source, vous faîtes partis de la communauté des hackers.

L’état d’esprit des hackers n’est en aucun cas limité à la sphère de la programmation ou de l’informatique. Vous pouvez retrouver cet état d’esprit, cette attitude dans de nombreux autres domaines comme la musique, les sciences et les arts. Par contre, il y a d’autres communautés qui se disent hackers et ne le sont pas. Les jeunes adolescents qui prennent leur pied à casser les sécurités d’un ordinateur ou d’un programme sont appelés crackers et les hackers n’ont rien à voir avec eux. Au contraire, les hackers pensent que les crackers sont fainéants, irresponsables et pas très intelligents. Le fait de brûler une automibile ne fait pas de vous un ingénieur automobile. Malheureusement, les deux termes ont été par trop amalgamés par les journalistes notamment et la confusion règne par trop souvent dans l’esprit des gens.

Retenez ceci : un hacker construit les choses, un cracker les détruit.

La Hacker Attitude

  1. Le monde est plein de problèmes fascinants en attente de résolution.
  2. Jamais aucun problème ne devrait être résolu plus d’une fois.
  3. L’ennui et les tâches répétitives sont le diable.
  4. La liberté est le bien le plus précieux.
  5. L’attitude n’est en aucun cas un substitut à de réels compétences.

L’éthique… à cœur…  hacker…

Extrait d’un article publié à HEC en Février 2004 par Bruno LEMAIRE et Bruno DECROOCQ. Je me permets de le reprendre largement tant ce qui suit me paraît pertinent et représente ma façon d’envisager les choses.

Pour parler de cette opposition, qui nous semble irréductible, entre le mode de fonctionnement «ancien», celui de l’économie industrielle poussée à ses dernières extrémités, et le mode de fonctionnement nouveau, illustré par le réseau Internet et GNU/LINUX, certains évoquent une nouvelle éthique, à l’instar de Pekka Haminen et de son éthique hacker, qui serait « une nouvelle éthique du travail » qui s’oppose à celle protestante du travail telle que l’a définie Max Weber. Mais le mot culture, moins connoté moralement, nous semble préférable pour parler de ce changement profond de paradigme entre la logique capitaliste traditionnelle et la logique adaptative actuelle, plus nomade, celle de la société de l’information et de la connaissance en réseau. Il ne s’agit pas, en effet, de prétendre que tel modèle est « meilleur » – au sens moral ou éthique du mot, qu’un autre – mais de montrer, telle est du moins notre intention qu’il est moins bien, ou mieux, adapté aux circonstances concrètes, réelles, du monde contemporain. Ce n’est pas non plus la « fin du travail » que nous annonçons, mais la fin d’une certaine forme de travail,  essentiellement subi, travail « souffrance » qui, dans certains cas, peut et doit être remplacé par un travail « plaisir », « réalisation de soi », comme si chaque individu concerné se transformait, d’une position de tâcheron ou d’exécutant, à celle de créateur ou d’artiste. Ce travail «plaisir» ne signifie nullement un travail « sans efforts », mais ce n’est pas l’effort en lui-même qui est méritant, et qui devrait, en tant que tel, être récompensé. Comme le souligne Linus Torvalds, le père de Linux, même si « C’est très amusant d’être un hacker, (…) c’est un amusement qui demande beaucoup d’efforts ». Si on pouvait interroger Van Gogh, il dirait sans doute la même chose à propos des peintres, qui eux non plus, à l’évidence, ne travaillent pas nécessairement dans la facilité.

Dans l’éthique protestante du travail telle du moins qu’elle a été décrite par Max Weber, le travail était une fin en soi, une façon d’interpréter les conséquences du péché originel et du rejet de Dieu par ses créatures : « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». En fait, ce serait le « travail-passion » qui remplacerait le « travail-souffrance », même s’il peut y avoir des formes ou des phases de souffrance dans la passion. Dans la « passion du Christ », le Christ ne recherchait évidemment pas la souffrance, mais il l’acceptait. Sans vouloir faire un parallèle absurde, et déplacé, entre les motivations des hackers et celles des premiers chrétiens, il nous semble que, dans les deux cas, ils partagent quelques points communs. Ni les uns, ni les autres, ne recherchent véritablement, dans leurs actions, une rentabilité immédiate ou un profit personnel. Leurs actes ne sont sans doute pas gratuits, mais leur éventuelle gratification n’est pas là. Elle est davantage de l’ordre du symbolique, qui dans l’acception qui nous intéresse ici, ne signifie nullement une rémunération financière réduite à la portion congrue, mais est davantage à comprendre dans le champ de l’identité. Je donne donc je suis.

Dans le cas des hackers, en tout cas, et s’il faut en croire ce qu’ils en disent eux-mêmes, il nous semble qu’ils ont trouvé, ou retrouvé, une des motivations les plus profondes de l’homme, que des siècles d’économie industrielle avaient totalement estompée. L’homme a besoin d’objectifs qui le dépassent pour pouvoir se dépasser, et cet objectif ne peut se résoudre aux seules fins d’amasser toujours plus d’argent ou de richesses. Ce qui est remarquable, ce n’est évidemment pas que les hackers contestent, ou contesteraient, l’importance trop grande donnée à l’argent. Depuis que le monde est monde, il y a toujours eu des voix pour le dire, même si elles n’ont pas souvent été écoutées. Le veau d’or ne date pas d’aujourd’hui. Ce qui est remarquable, c’est bien que, ce faisant, par leurs actions mêmes, ils montrent que des entreprises non classiques, ne fonctionnant pas avec comme objectif affiché la recherche du profit, peuvent être rentables par le seul fait que leurs « produits », biens ou services, sont de meilleure qualité, ou plus efficaces, que leurs pendants produits par des entreprises « traditionnelles ».  Pour le hacker, et plus généralement pour le «travailleur en réseau», la distinction pertinente n’est pas, n’est plus, entre le travail et les loisirs, mais dans l’intérêt que l’on porte à telle ou telle de ses activités. Dans « De Karl Marx à Bill Gates », dont le sous-titre était « de nouvelles pistes pour les activités humaines », Bruno Lemaire abordait déjà cette question qui concernait la place du travail dans les sociétés modernes, face aux activités humaines, dont ce dernier n’est qu’une composante, historiquement datée. Pekka Himanen ou Manuel Castells enfoncent le clou en précisant que l’important, c’est l’intérêt que l’on peut porter à telle ou telle de nos propres activités, dans la créativité que nous développons, ou non, dans la passion (toujours ce fameux travail-passion) que nous y portons.

Pour éviter tout angélisme ou toute suspicion d’utopisme, rappelons que ces nouvelles formes de travail ne sont possibles que parce que l’essentiel de la production de richesses est constitué de « services », et que la production « matérielle » de base (celle qui correspondrait à ce que Marx qualifiait de reproduction simple, ou encore d’économie de subsistance), en dépit des inégalités flagrantes entre les différentes régions du monde, est assurée soit par une main d’œuvre peu qualifiée et très peu payée, soit par des machines. Mais si l’économie des pays développés s
e hisse sur le haut de la pyramide de Maslow, pour satisfaire des besoins de plus en plus élaborés, culturels et identitaires, gageons que cet affrontement entre systèmes de valeurs radicalement opposés va peser de tout son poids. La mondialisation de ce débat pourra d’ailleurs, faisons un peu de prospective, trouver à régler, sous d’autres normes que le libéralisme purement économique – ou libéralisme « sauvage » – des combinaisons plus harmonieuses entre besoins de subsistance et besoins de plus haut niveau. Les prémices d’une société civile mondiale en constitution semblent en porter les germes. Comme si, dans un mélange improbable, l’enthousiasme des chercheurs et la créativité des artistes avaient fini par croiser la route des entrepreneurs et leurs objectifs traditionnels de rentabilité.

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Inscription à la soirée du 26 novembre 2009

" HACKERS ATTITUDE"

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Article sur lui (Erik De Nijs )

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La soirée aura lieu a l'espace Kiron de 19h a 23h

www.kiron.fr

10, Rue de La Vacquerie
75011 Paris
01 44 64 11 50

www.lesaperosdujeudi.com

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Sources : Olivier Jan

Fleche SUR : Le Vide Poches Fleche PAR : françois pérennès Fleche ACCÈS DIRECT A LA PLATEFORME PSST.FR

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