L'e-commerce français peine à
combler son retard sur ses voisins

Les consommateurs français ont beau être plus enthousiastes que jamais à acheter sur internet, le marché français du e-commerce reste en retard sur ses voisins allemand et britannique et, selon les analystes, cet écart devrait persister jusqu'à ce que les grands groupes de distribution se décident à investir davantage. /Photo d'archives/REUTERS/Catherine Benson
Les consommateurs français ont beau être plus enthousiastes que jamais à acheter sur internet, le marché français du e-commerce reste en retard sur ses voisins allemand et britannique et, selon les analystes, cet écart devrait persister jusqu'à ce que les grands groupes de distribution se décident à investir davantage.
Les ventes en ligne connaissent une croissance à deux chiffres depuis plusieurs années, soutenues par la progression du nombre de cyberacheteurs et l'utilisation de plus en plus courante d'internet. Selon la Fédération française du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), la croissance annuelle du chiffre d'affaires des sites de vente en ligne devrait être supérieure à 25% en 2009 et franchir la barre de 25 milliards d'euros d'ici la fin de l'année.
Mais la France doit encore combler son retard sur ses voisins. En Allemagne, le commerce de détail sur internet devrait atteindre 31,3 milliards d'euros en 2009 et en Grande-Bretagne, les ventes en ligne devraient peser plus de 41,9 milliards d'euros (37,9 milliards de livres), selon les prévisions du cabinet Forrester Research.
Concernant la France, Forrester, dont la définition du e-commerce est plus restrictive, prévoit un chiffre d'affaires de 17 milliards d'euros en 2009 et 19,6 milliards en 2010. Le cabinet note qu'un plus faible pourcentage d'internautes français (56%) fait ses courses en ligne, contre 74% des Britanniques et 65% des Allemands.
UN MARCHÉ MOINS MATURE
Le marché français du e-commerce est considéré comme moins mature que ses voisins, notamment en raison de la transition relativement lente entre le service Minitel, toujours proposé par France Télécom, et internet.
De même, les grands distributeurs, comme Carrefour et Auchan, ont encore à s'imposer sur internet, à l'image du britannique Tesco, dont les ventes sur internet ont représenté 2,1 milliards d'euros (1,9 milliard de livres) au titre de l'année fiscale 2008.
"L'une des grandes différences avec la Grande-Bretagne c'est qu'il n'y a en réalité aucun e-commerce de produits alimentaires (en France)", déclare Richard Perks, analyste chez Mintel.
Les distributeurs alimentaires français, explique-t-il, ne se sont jamais réellement tournés vers la livraison à domicile, d'une part parce que cette activité coûte cher et d'autre part parce que la France est un grand pays à couvrir.
Casino Guichard, qui a fondé le populaire Cdiscount.com, fait cependant exception mais le site vend principalement des biens électroniques et des produits de divertissement.
Il existe en France une kyrielle de petits sites internet spécialisés dans la vente de produits régionaux, du Pays basque à la Lorraine en passant par la cuisine ch'ti, qui utilisent La Poste ou les services privés de messagerie pour les livrer.
L'amélioration de la couverture de la livraison à domicile pourrait avoir un impact notable sur les ventes en ligne, selon une analyste de Forrester Research, Patti Freeman Evans, qui précise que Casino et Auchan livrent les produits alimentaires uniquement dans les zones urbaines comme Paris et Lyon.
Auchan a lui choisi de se concentrer sur la combinaison des courses en magasin et en ligne avec son service "Drive". L'internaute fait ses courses sur internet puis vient récupérer sa commande au magasin.
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SOURCE : lepoint.fr
PAR: alexis mouthon
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