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Pour fêter cette nouvelle année que je vous souhaite très belle, je me lance modestement (comme monsieur Cavazza) dans un exercice un peu délicat par cet après midi pluvieux : regarder dans une boule de cristal et voir l’avenir de ces années 2010-2015 (je reste dans le domaine des nouvelles technologies, n’ayez pas peur, je ne me lance pas dans des prédictions concernant les effets du changement climatique planétaire et la faim dans le Monde).
Je donne des dates précises et en 2015 je relirai ce billet, histoire de bien rire.
Je vous accorde que certaines de mes propositions sont un peu fantaisistes, mais je suis sûr que l'avenir le sera encore plus, on verra bien…
la presse en ligne
2010
Le modèle économique lié à la pub en ligne ne marche définitivement pas, les journaux arrivent (ou pas) à trouver un modèle économique pas uniquement basé sur la pub (l’édition classique ne colle pas de pub sur un roman de Le Clézio par exemple). L’édition est arrivée à trouver un équilibre (fragile) économique sans pub, pourquoi la presse n’y arriverait-elle pas ?
De plus ce n'est pas grâce aux subventions dans le cadre du fonds d'aide aux « services de presse en ligne » que ces journaux vont sortir de leurs problèmes financiers, sans parler de l’image désastreuse que cela donne de leur indépendance.
Se développent donc des systèmes d’abonnement et de micropaiement à l’article.
Les journalistes arrêtent de faire du « copier-coller » entre la version papier et la version électronique, arrêtent de recopier les brêves de l’AFP… et le lecteur sur le web se sent donc mieux considéré et moins agressé par la pub incessante et commence à lire réellement les articles.
Va aussi se développer un nouveau mode de lecture approprié aux spécificités du support interactif. Par exemple, la vidéo et l’audio sont beaucoup mieux intégrés aux textes des articles. Les illustrations interactives (design d’information) se développent énormément et permettent de faire comprendre beaucoup plus facilement les masses de données de plus en plus importantes.
Nous avons la possibilité de se faire nos propres graphes de données, nos illustrations… à partir des flux de données. On s’abonne à des flux de données (AFP, ou autres organismes collectant de grandes masses d’informations) et nos outils personnalisés nous permettent de visualiser de manière compréhensible et didactique des informations très complexes.
On pourrait avoir par exemple un très bon dossier concernant un sujet aussi sensible que le changement climatique avec des graphes dynamiques liés aux dernières données disponibles… Voir les différents avis contradictoires, les différents intervenants, les conflits d'intérêts, les commentaires, les statistiques scientifiques… bref avoir un dossier, un documentaire dynamique et visuel permettant aux lecteurs de se faire un avis. Ce genre de dossier/documentaire pourrait aussi s'adapter aux niveaux des lecteurs avec différents niveaux d'approfondissements. Le journaliste se retrouve donc en chef d’orchestre permettant de nous guider dans cette masse d’informations toujours de plus en plus importante.
L’AFP sort une version gratuite de ses dépêches (sous forme de flux RSS lisibles sur le web et n’importe quel téléphone) et force Libération, Le Monde, le Figaro... à avoir enfin des articles originaux et pertinents.
Développement de nombreuses applications spécifiques sur mobiles permettant de suivre des informations très pointues (quels que soient les canaux de diffusion, blog, twitter…).
La presse généraliste perd beaucoup de terrain face à la presse spécialisée.
2011
Développement par les journaux de logiciels spécifiques de visualisation permettant d'appréhender des informations d’une manière différente et interactive. Changement radical dans la notion du métier de journaliste par rapport à l’information. Tout comme les notions d’auteur en musique et en Art ont beaucoup changé ces dernières années, le journaliste ne nous donne plus la « vérité » mais au contraire nous aide à naviguer (hiérarchiser, trier, comparer…) dans l’information grâce à des outils de visualisation. Nous avons une nouvelle spécialité qui apparaît dans les rédactions, l’algorithmie informationnelle ou journalistique.
Les skimmers et autres système de hiérarchisations du contenu (car après avoir fait disparaître les journalistes il faut bien trouver des remplaçants) remplacent donc la majorité des journalistes.
Les journalistes deviennent des algorithmes.
Les éditorialistes deviennent des bloggeurs.
Les journali
stes engagés politiquement deviennent des algorithmes politiques ?
« Journaliste n’est plus un métier d’avenir ! », dit Éric Schmidt le pdg de Google lors d’une conférence montrant un nouvel outil de visualisation de données. Nos journaux en ligne deviennent de vrai petit objet intelligent personnel générant en temps réel des images et des illustrations suivant l’actualité, nos intérêts, notre historique et ceux de nos amis (les réseaux sociaux sont aussi mis à contribution pour une hiérarchisation pertinente des informations).
2012
Abandon total (ou presque) des versions Web des journaux en ligne pour se focaliser uniquement sur les versions mobiles et papier. La parution des versions papiers ne se fait dorénavant que deux fois par semaine (constituée d’articles de fonds + beaucoup de photos et d’illustrations + analyse des commentaires des lecteurs de la version online).
Les versions mobiles se focalisent au contraire du papier sur l’actualité chaude et très récente.
Les versions papiers sont dorénavant dans un format plus petit et plus pratique, certains journaux passent même au format A5, permettant de se glisser sous un TabletPC.
90 % des lecteurs de ces journaux n'utilisent que leurs mobiles (ou mini-tablette) pour lire les nouvelles.
Les versions Web classique, ne servent que de teaser et de système de référencement pour Google.
2013
Libération et le Monde sortent une version conjointe sur tissu électronique de leurs journaux. Il s’agit d’un petit bout de tissu vidéo se plaçant au niveau de l’avant-bras sur sa chemise permettant de suivre l’actualité en direct.
Étonnamment, ce petit « device » devient très vite à la mode et devient un objet de luxe. Suivant sa couleur et les motifs (animés) que l’on porte, on peut se distinguer. En effet certaines couleurs et certains motifs sont uniques et sont donc très recherchés (et donc très chers). Un nouveau « luxe » apparaît, lié à la rareté numérique (savamment orchestré par les marques de luxe et des sociétés spécialisées dans la sécurité numérique). Il devient donc très chic de porter des bijoux, des vêtements assortis à ses « devices » numériques.
les eReaders
2010
l’iPhone et les téléphones sous Androïds remplacent les eReaders avec des applications comme Stanza.
2011
Les liseuses (c’est le nom français des Kindle et autres eReader…) évoluent massivement vers des tablet-PC utilisant à la fois de l’encre électronique et un écran Oled superposé, cela permet donc suivant les cas d’avoir de la vidéo couleur et dans d'autres cas d’utilisation une grande économie d’énergie. Ce genre de tablette va se généraliser et remplacer les ordinateurs dans les foyers dans les prochaines années (sauf chez les professionnels).
2012
Le papier électronique classique (qui va s’assouplir j’espère) va se retrouver utilisé principalement dans la signalétique urbaine, signalétique de bâtiment, du « papier peint » communiquant, publicité murale mais aussi dans les modes d’emplois très complexes mis à jour en ligne. On pourra aussi se faire ses propres Widgets physiques avec ce genre de papier que l’on pourra coller tel des Post-it intelligents dans toutes nos pièces. Ces morceaux de papiers électroniques étant connectés via Bluetooth (ou autre techno) et se mettant à jour régulièrement.
La fin des navigateurs Web
2010
Nous pouvons observer une montée très forte des applications connectées au web sans passer par un navigateur (exemple de NetNewsWire, Spotify, Skimmer… depuis 2008-2009). Ce genre d’application permet de naviguer offline et peut se mettre à jour automatiquement une fois connectée. Les données sont envoyées en Push en toute transparence pour l’utilisateur (exactement comme une application iPhone).
Adobe Flash CS5 permettant de développer assez facilement des applications iPhone, ces applications sont aussi très vite déclinées en version Desktop (il faut « juste » adapter la taille de l’écran et l‘interface souris + clavier).
Les grandes marques préfèrent développer leur propre application permettant de garder un plus grand contrôle formel et ergonomique (avec l’exemple de l’application iPhone de la SNCF, qui est très bien et remplie toit à fait sa fonction sans nous pourrir la vie comme le site Web de cette même SNCF). Ce genre d’application peut garantir un plus grand respect de la vie privée des utilisateurs (pas de pub, pas de spam, et surtout pas de surveillance de la part de Google…).
Le public de toute façon ne fait plus la différence entre « applications web » et « applications Desktop ».
2011
FireFox est totalement délaissé par les utilisateurs à cause de problème incessant d’affichage et de performance. Chrome fait aussi très peur à cause d’une trop grande porosité avec les autres services de Google, tout comme Safari avec Apple et Explorer avec Microsoft. Les utilisateurs se tournent donc vers les applications spécifiques ou vers de « petits » navigateurs indépendants très ouverts, légers et très rapides.
distribution et diffusion des films
2011
la VOD, + le modèle Spotify se généralise pour le cinéma et la télé malgré la résistance des « ayant droit » d’Hollywood (et de France). C
est une question de survie pour les grandes majors. Les films sortent simultanément en salle, et en VOD (le bluRay et le DVD ne font plus que des ventes négligeables). C’est aussi la fin des grilles de programmes de la télé, tout comme à la radio (en 2009 France Culture avec ses podcasts de qualité fait un carton en audience, malgré une audience très faible sur les ondes). Plus personne ne regarde le même film à la même heure (sauf pour les séries américaines en téléchargement). La notion de « journal de 20h » est d’un autre âge. La télé et la radio deviennent des médias asynchrones. Seul le sport garde le temps réel. Nous avons d’ailleurs de le retransmission sportive télévisé augmentée (on peut choisir ses présentateurs, son design d’habillage de chaîne, ses infos, faire ses paris, discuter avec ses amis…).
Nous avons dorénavant une « consommation » socialisée des films, on ne suit plus une grille imposée de programme ou l’avis des journalistes, mais au contraire on se renseigne par le bouche à oreille (Blog, amis, réseaux spécialisés…). Le top de noël 2011 étant d’offrir un film en VOD.
Les séries et films sortent mondialement exactement au même moment afin d’éviter le piratage massif.
Les nombreuses tentatives des constructeurs afin d’imposer le relief au grand public restent un échec, car aucune technologie sans lunette n’a été jugée convaincante (et hop, le relief sera de retour dans vingt ans comme depuis le début des années cinquante).
2012
Par contre le relief commence à être utilisé dans l’industrie du porno avec succès (j’ai mes sources, merci Nicolas ;-). On se retrouve donc à avoir de nombreux films pornos en reliefs sur nos téléphones portables (principal outil de visualisation de films pornographiques depuis l’année 2011).
la fin du Web sur PC
2013
Nous allons avoir la disparition de l’ordinateur dans nos foyers, nous aurons le mobile pour la consultation de service utilitaire (les news, achats de billets, réservations, réseaux sociaux…) et la télé pour le divertissement (aussi bien jeu, que cinéma). La « consommation » de grand spectacle à la télé va se socialiser, nous pourrons ainsi avec nos amis partager à distance le même flux (audio, vidéo, texte) et commenter, jouer… en temps réel sur un spectacle (exemple, regarder un match de foot avec ses amis en Chat devant sa télé).
Donc beaucoup de VOD partageable, l’effet de niche va se poursuivre.
C’est le retour de la télé objet dans nos salons, mais pas des chaînes de télé. TF1 s’effondre (la téléréalité ne se passe plus que sur le web) et devient uniquement un canal de TV achat.
Le grand public se trouve donc avec un téléphone portable connecté et géolocalisé en permanence permettant de lire ses mails, téléphoner, jouer, lire les news, utiliser les réseaux sociaux… Dans son foyer il possède une télé connectée permettant de voir des films a grand spectacle en VOD, de jouer, de chater… par contre il n’aura vraisemblablement plus d'ordinateur (au sens actuel) chez lui. Certains auront aussi une tablette vidéo permettant de naviguer et de visualiser des informations allongé dans son canapé ou son lit.
Les constructeurs comme Apple arrêteront de faire des machines professionnelles au profit de machine « casual » comme des iPhone ou autre tablette vidéo. Ces machines seront faites avant tout pour de la diffusion de média, mais pas du tout pour de la création de contenu (essayer de taper un long texte sur un écran vidéo ;-).
On va se construire son propre journal, sa propre télé, sa propre radio sur mesure avec un seul et même logiciel (un super Netvibes par exemple) consultable sur son téléphone, sa tablette ou sur sa télé (tout est en permanence synchronisé depuis 2009).
On ne se préoccupe plus de quelle manière les informations nous arrivent. Les canaux de diffusion sont totalement transparents. Perte de la différence entre un SMS, un flux Rss, Twitter, FaceBook… on mélange les flux asynchrones (mail, blog…) et synchrones (Chat, Twitter…).
Le seul problème étant le tri de ces infos par l’utilisateur (voir le rôle des journalistes et des algorithmes au début de cet article).
téléphonie
2010
Le nombre d’applications sur iPhone va se multiplier par deux dans les mois avenirs, grâce notamment au portage de langage de programmation OpenFrame Works et Action Script 3 (version Flash CS5) sur l’iPhone. Dorénavant plus besoin de parler de c ++ ou l’Objective C pour créer son application iPhone. Gros succès chez les étudiants qui vont enfin sortir des applications originales sur ce mobile.
De son côté, Google et Androïd vont commencer à avoir des problèmes. En effet, les Motorola, LG, Samsung ou HTC ont tous adopté très rapidement Androïd en remplacement de Windows Mobile inadapté aux nouveaux usages et surtout payant. Malheureusement chaque constructeur a commencé à modifier sa version d’Androïd, et a faire des interfaces différentes pour chaque nouveau modèle. On se retrouve donc rapidement comme sur Linux, avec des versions différentes tournant sous le même noyau (les distributions). Les développeurs d’applications vont donc se retrouver à gérer pour la même application des OS différents, des interfaces différentes (mono ou multiTouch, trackball, clavier hardware ou virtuel, stylet ou molette…), différentes tailles d'écran, différentes vitesses de processeur… bref on va se retrouver à l’époque de Nokia :- ((((((
Les développeurs vont donc continuer à développer sur l’iPhone, même si cet OS est assez fermé, mais la rapidité de développement et surtout l’uniformité des téléphones Apple vont faire la différence.
2011
Nintendo sort enfin son propre téléphone portable avec deux écrans (il peut donc faire livre numérique une fois ouvert en deux, mais aussi télé, appareil photo, console de jeux…). Il s’agit d’une Nintendo DS HD (deux écrans 640/480 pixels en millions de couleurs et MultiTouch). Afin d’obtenir un grand succès lors de son lancement, Nintendo propose l’intégralité de son catalogue de jeu (depuis la NES) sur ce téléphone en téléchargement gratuit aux premiers acheteurs (et donc énorme succès ;-). En effet, le succès est immense, de plus ce téléphone peut se customiser très facilement et le nombre de gadgets disponibles pour cet appareil est considérable (on pourrait même trouver, sur certains sites, des Sex Toys liés à ce téléphone).
2012
le téléphone portable devient le principal « device » permettant d’accéder au web dans le monde.
Le mobile devient même un système monétaire planétaire (échange de crédits téléphoniques et accès direct aux comptes Paypal), il remplace progressivement nos cartes de crédits, nos billets de train, d’avion…
Il n’existe donc plus de distributeur de billets de banques dans les villes, et les systèmes d’identifications mobiles deviennent le centre d'intérêt de nombreux grands noms de l'informatique et de banques (et bien sûr de pirates). L'identification et les services de cryptages deviennent la clé de voute de tout notre monde marchand numérique.
2013
Paypal + Twitter lancent ensemble leur propre système monétaire et système d’identification sur mobile. FaceBook tente lui aussi de faire la même chose, mais à cause d’une politique beaucoup trop floue concernant les garanties de sécurité, ce projet échoue très rapidement. Google ne se lance pas dans l’aventure car après quelques premiers tests, Google s’est aperçu enfin qu’a force de tout faire, il commençait à faire très peur aux gens.
2014
le marché des mobiles est dorénavant de 40 % pour Apple (Apple ayant réussi à faire des versions Lowcost de son iPhone de première génération), 40 % pour Nintendo et le reste pour HTC… Nokia ayant définitivement arrêté de faire des téléphones (sauf dans le très bas de gamme) et ne fait des PC portables vintages qui reviennent à la mode (exemple d’un design de Dell de 1999).
Il faut aussi noter l’apparition de téléphone à fabriquer soi-même, permettant d’avoir un téléphone pas trop cher et surtout totalement ouvert (grâce au HardWare OpenSource).
À cause de l’utilisation à outrance des outils de géolocalisation et de pistage des utilisateurs sur les téléphones, le marché des brouilleurs et autres Anomyser explose. Les différentes lois du genre Hadopi X (il s’agit de la dixième itération de cette loi depuis 2009) poussent aussi une majorité de gens à utiliser des réseaux privés (proposé par des banques privées, voir plus bas).
2015
Fabrication et utilisation de la première bombe artisanale électromagnétique par des néoluddites anglais. Ces bombes permettent de détruire toutes puces Rfid et autres mouchards électroniques dans un endroit précis. Ce genre de bombe devient la peur numéro 1 des services secrets des pays occidentaux. On se retrouve ) fabriquer des bunkers électromagnétiques dans toutes les sociétés.
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SOURCE : my-os.net
PAR: alexis mouthon
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