Imaginons le web comme une ville. Avec son centre : urbain, social ; avec ses activités : trouver un job, faire ses courses ; avec ses services ..’article du NYTimes « The Death of The Open Web » file cette métaphore.

La boutique contre le bazar

Imaginons
le web comme une ville. Avec son centre : urbain, social ; avec ses
activités : trouver un job, faire ses courses ; avec ses services ; Et
puis avec sa banlieue mal famée, ses quartiers "chauds" (spywares,
spams et malwares). L'article du NYTimes "The Death of The Open Web"
file cette métaphore jusqu'à nous amener dans l'une de ces si typiques
entrées de mégalopoles modernes : les zones de chalandise que
constituent les "magasins" ou autres boutiques, plus précisément celles
d'Apple (avec l'IPhone et l'Ipad notamment, puisque ce sont là les deux
éléments centraux dudit article).

  • "People who find the Web distasteful — ugly, uncivilized — have
    nonetheless been forced to live there: it’s the place to go for jobs,
    resources, services, social life, the future. But now, with the
    purchase of an iPhone or an iPad,
    there’s a way out, an orderly suburb that lets you sample the Web’s
    opportunities without having to mix with the riffraff. This suburb is
    defined by apps from the glittering App Store: neat, cute homes far
    from the Web city center, out in pristine Applecrest Estates. In the
    migration of dissenters from the “open” Web to pricey and secluded
    apps, we’re witnessing urban decentralization, suburbanization and the
    online equivalent of white flight.
    "

Zone_commerciale

L'article
explique ensuite que suite à une phase très dense et anarchique durant
laquelle tout le monde vînt s'installer sur le web, le besoin se fait
aujourd'hui sentir de se retrouver dans son "jardin secret" ("walled garden").

Un web "abrité", fait de murs anti-promiscuité reposant sur "pay walls, invitation-only clubs, subscription
programs, privacy settings and other ways of creating tiers of access.
" et derrière lequel l'on se sentirait plus en "sécurité" (make spaces feel 'safe'), à l'abri "not only from viruses,
instability, unwanted light and sound, unrequested porn, sponsored
links and pop-up ads, but also from crude design, wayward and
unregistered commenters and the eccentric ­voices and images that make
the Web constantly surprising, challenging and enlightening.
"

Toujours selon les termes de l'article, nous serions ainsi les témoins d'une "urban decentralization, suburbanization and the online equivalent of white flight."

White flights. A noter qu'un "white flight"
est une notion démographique et sociologique désignant le fait que les
populations "blanches" ont tendance à déserter certaines communautés
urbaines à mesure qu'augmentent les population immigrées minoritaires,
et ce pour aller peupler des endroits plus résidentiels et fortement
connectés en termes de transports urbains ("commuter towns"). Sur le
sujet, lisez l'article de Danah Boyd "White flights in Networked
Publics" (.pdf) qui dissèque ce phénomène dans le cadre des réseaux sociaux.

Commuters_in_Maplewood_NJ

Il se produit donc un inexorable(?)
cloisonnement, des murs payants s'élèvent pour accéder à certains
endroits, avec pour seule règle que ceux (les magasins, les services,
les applications) qui se trouvent derrière ces murs payants doivent,
pour justifier leurs prix, être plus accueillants / agréables /
ergonomiques / achalandés que les mêmes (magasins, services,
applications) gratuits.

Les boutiques contre le bazar. Et d'en venir au coeur de l'argumentaire :

  • "Le développement de loin le plus
    significatif aujourd'hui est qu'une masse immense de gens sont sur le
    point de quitter entièrement le web ouvert. C'est en tout cas ce que
    s'apprêtent à faire les plus de 50 millions d'utilisateurs de l'Iphone
    et de l'Ipad. En choisissant des machines qui ne vivent que tant
    qu'elle sont affublées d'applications et de contenus directement en
    provenance du magasin d'Apple (AppleStore), les utilisateurs des
    terminaux mobiles d'Apple s'engagent dans une relation de plus en plus
    distante et inévitablement antagoniste d'avec le web. (…) les
    contenus gratuits et l'énergie du web sont incompatibles avec les
    standards définis par une telle boutique d'applications."

L'article se termine
en indiquant que son auteur "comprend" pourquoi les gens désertent
aujourd'hui le "web ouvert" pour se tourner vers le "brillant" de
l'Apple Store ou d'autres boutiques :

  • "Apps sparkle like sapphires and emeralds for people bored by the junky nondesign of monster sites like Yahoo, Google, Craigslist,
    eBay, YouTube and PayPal. That sparkle is worth money. Even to the most
    committed populist there’s something rejuvenating about being away from
    an address bar and ads and links and prompts — those constant reminders
    that the Web is an overcrowded and often maddening metropolis and that
    you’re not special there.
    "

… et en indiquant que nous pourrions très prochainement regretter et payer très cher ce détournement.

Eléments d'analyse. Si
je suis d'accord sur le constat dressé par cet article, je n'en partage
pas tout l'argumentaire. Voici les quelques réflexions que cela
m'inspire. 

La cathédrale, la boutique et le bazar. Le titre de mon billet fait écho à un "célèbre" texte, "La cathédrale et le bazar",
dans lequel l'auteur décrit le modèle de développement de Linux en le
comparant à un bazar ; soit une manière de développer des logiciels,
par la coopération d'une multitude de développeurs, et qui se
caractérise "par une adaptabilité et une flexibilité impossible dans une structure organisée de façon hiérarchique"
(cathédrale des logiciels propriétaires). Quand on passe du logiciel au
"matériel", du software au hardware, le modèle organisé et vertical
(cathédrale) se double d'un modèle de vente qui est celui décrit par
l'article du NYTimes (boutique donc). "Le modèle de la grande
distribution s'étend au logiciel" dit aussi Cory Doctorow dans un
remarquable article : "Pourquoi je n'achéterai pas un Ipad".

Hygiene

Hygiénisme boutiquier.
L'article du NYTimes a parfaitement raison de pointer le côté "propret"
des boutiques d'Apple. A l'occasion de la sortie de l'Ipad, Steve Jobs
a d'ailleurs totalement versé du côté de l'hygiénisme moral, en
maquillant son combat pour les formats propriétaires d'Apple sous le fard d'une lutte anti-pornographie.
De fait, cet hygiénisme rampant gangrène l'ensemble des espaces
prétendument privatifs du web. "Dans" l'enceinte de l'Ipad et de ses
contenus applicatifs, nulle pornographie affirme l'un, "dans" l'enceinte de Facebook, nulle scène d'allaitement
avait déjà affirmé l'autre, et l'on pourrait ainsi multiplier les
exemples. Consumérisme et hygiénismo-moralisme bon teint sont les deux
mamelles de ces White Flights d'un nouveau genre. Le premier danger de
tout cela est naturellement la potentialité d'une censure déjà
techniquement opérante et qui n'attend plus qu'un événement permettant
de la "décomplexer" pour qu'elle s'applique au-delà même des règles du
seul vivre ensemble (c'est à dire qu'elle ne concerne plus, uniquement
et par défaut, les délits comme l'incitation à la haine raciale, la
vente d'armes à feu, etc …). Mais il est un risque encore plus grand
qui est celui de la délégation inexorable de nos lois morales
collectives à des sociétés qui n'ont en commun avec ladite morale que
les règles édictées par leur portefeuille d'actions. Pire encore, c'est
chacun qui, par le pouvoir du clic permettant à n'importe qui et
n'importe quand de signaler tout contenu "litigieux", c'est chacun qui
par cet artifice peut imposer "sa" conception de la morale à l'ensemble
d'un groupe dépassant de loin son seul cercle relationnel. Ce qui,
convenons-en est tout sauf "moral". Ce système de surveillance par le
bas ("little sisters") se double, quoi qu'en dise Steve Jobs ou Mark
Zuckerberg, d'un système de surveillance par le haut ("big brother")
puisque c'est à eux seuls que revient et qu'appartient le pouvoir de
supprimer tel groupe, telles photos, telles applications.

Les boutiques et la conception cybernétique de la morale.
De la morale à la conduite morale il n'y a qu'un pas. Or la conduite
morale de ces sociétés ne peut qu'être dictée par un consumérisme à
courte vue. Le dire n'est pas un reproche mais un simple constat. Pour
faire une rapide incursion (métaphorique) du côté de  la cybernétique,
on peut à leur endroit parler, au mieux, d'une morale cybernétique,
c'est à dire – telle est en effet l'étymologie du mot – disposant d'un
gouvernail dont la conduite est guidée par un flot d'interactions
complexes mais pilotée par une main et une seule.

Money Time. Le terme de boutique, ne nous y trompons
pas, fait référence à la qualité de l'emballage et de la présentation,
à ce sentiment de "chez soi", mais il ne désigne en aucun cas un
chiffre d'affaire très réduit face à celui des "grands supermarchés".
Le meilleur exemple est que le Mercredi 26 Mai à 14h30 à Wall Street, "la valeur d’Apple (227 milliards de
dollars) dépasse celle de Microsoft (226 milliards). La compagnie que
tout le monde donnait pour morte il y a dix ans est maintenant
l’entreprise de technologie la plus chère du monde.
" Apple : première capitalisation high-tech de la planète.

Au risque d'une non-interopérabilité.
Le choix à faire est binaire. Ouvert contre fermé. Interopérable contre
propriétaire. Le coeur stratégique du web est celui de
l'interopérabilité. Le rêve fondateur du client-serveur contre le
modèle économique d'Apple, celui du client-captif. Le rêve fondateur du
web : permettre à chacun, indépendamment de son équipement logiciel ou
matériel d'accéder à l'ensemble des ressources disponibles. A l'exact
inverse, le paradigme de la boutique Apple : permettre à ses seuls
clients (= acheteurs du hardware / matériel) d'accéder aux seules
ressources disponibles chez les seuls fournisseurs de sa boutique, et
seulement consommables sur son matériel. Idem, mais à une autre échelle
pour le Kindle d'Amazon : le kindle c'est comme le caddy ; ça ne va qu'avec un seul magasin et on ne part pas avec. A
noter d'ailleurs, que le combat pour l'interopérabilité nécessite une
reconnaissance et un engagement politique qui sont loin d'être acquis
(voir ici et )

La cathédrale, la boutique, le bazar … et leurs hybrides.

Amazon
et son caddy-Kindle : ou le modèle de la boutique "bazardisée" et
low-cost, façon Foir'fouille. Apple et sa caisse-automatique-Ipad :
soit le modèle de la boutique-cathédrale, tendance CSP++. L'anagramme
d'Ipad, c'est "Paid", "payé"

Ipad = I Paid. 

Bazar ouvert contre ordre fermé.
Le web n'est pas différent de "notre" monde physique en ceci qu'il est
peuplé des mêmes individualités, elles-mêmes régies par les mêmes
mécanismes pulsionnels. Les mêmes sociétés y obéissent aux mêmes
modèles. Dès lors – ce que pointe parfaitement l'article du NYTimes – à
l'image des résidences fermées ou des quartiers résidentiels sécurisés
qui fleurissent depuis longtemps dans le monde physique,
commence à émerger sur le net l'idée et le modèle d'espaces
"virtuellement" fermés / sécurisés / surveillés, d'espaces et de toiles
"à l'abri" ; à l'abri d'un certain monde, de certaines dérive, d'une
certaine altérité / diversité. Et comme dans la vraie vie, ce sont les
sociétés marchandes qui en sont les premières instigatrices et les
meilleures attachées de presse. Celles qui vont faire de cette
aspiration – socialement construite et médiatiquement entretenue – un
produit.

Villefermee 

A une société médiatisée régie par le
pulsionnel, répondent des logiques d'interfaces chaque fois plus
intuitives, plus transparentes, mais qui renvoient vers des lieux, vers
des boutiques, vers des réseaux toujours davantage asservis à des
logiques propriétaires au double-sens du terme : logiques propriétaires
qui n'appartiennent et ne servent les desseins que d'une entité unique,
et logiques propriétaires en ce sens qu'elles permettent de tenir à
distance les autres boutiquiers, de les exproprier. In fine,
c'est le contrôle et l'instrumentation totale de la part de pulsionnel
et d'impulsivité (au sens d'achat impulsif en sciences de gestion : voir cet article .pdf)
de chaque comportement connecté qui sous-tend l'ensemble de l'offre
aujourd'hui disponible dans les boutiques du web : nous dire quoi
acheter, quoi aimer, contre quoi se révolter, nous dire ce qui est bien
ou mal, ce qui est moral ou ne l'est pas. En cela, le web "ouvert" et
non-entièrement marchand ressemble de plus en plus à un petit village
gaulois : là encore, comme dans le monde réel, les grandes enseignes
périphériques ont littéralement épuisé une bonne partie de l'activité
désordonnée du centre-ville, de l'hyper-centre. Archétype de la
résidence fermée, Facebook est déjà devenu en quelques années l'un des
sites (le site ?) les plus visités (peuplés) de la mégalopole du web.

Que retenir de tout cela ? 3 blocs. 

D'abord que les logiques de déterritorialisation
et reterritorialisation décrites pas Gilles Deleuze n'ont jamais été
aussi opératoires pour l'analyse. Ensuite qu'en quelques années, les
données géopolotiques du plateau de jeu que constitue le web ont
changé. Après la domination des 3 grands acteurs du "Search &
Link", Google Yahoo! et Microsoft (aka GYM), émerge aujourd'hui une
domination des acteurs du "Pay & Stay", Apple et Facebook.

Dans le bloc de l'Est (Search & Link),
chacun peut "profiter" des contenus appartenant à tous. Les moteurs
fonctionnent sur la base de l'agrégation et de la collecte de liens
pour proposer une organisation de cet ensemble et "offrir" des accès à
cet ensemble en se payant sur les taxes qu'ils prélèvent sur les
boutiques, bazars et magasins qui peuplent ce même ensemble (= liens
sponsorisés). C'est le paradigme de l'économie de l'attention. Ce n'est
pas le pays de Candy ni celui des bisounours, les rivalités y sont
féroces mais il y demeure (pour l'instant) une relative "communalité"
de l'ensemble, c'est à dire qu'un site indexé par Google n'appartient
pas pour autant à Google. Les acteurs du "Search & Link" proposent
une re-territorialisation du monde sur laquelle ils prélèvent leurs
droits de douane mais en exemptant (pour l'instant …) l'usager du
paiement de ces droits, en "échange" de son attention et au prix de son
"profilage". Leur principe est celui d'une double externalité :
externalité par rapport aux contenus qu'ils organisent et proposent, et
externalités de leurs modes de financement, de leur modèle économique. 
 

Dans le bloc de l'Ouest (Pay & Stay)
la résidence (au sens premier de lieu d'habitation et au sens dérivé
d'applications résidentes) est la clé du modèle ; il faut "habiter" le
système pour consommer et payer, autant que pour "le" consommer (= le
système lui-même). C'est donc d'une hyper-territorialisation qu'il
s'agit (dont les technologies de géolocalisation sont l'épicentre). Le
principe est celui d'une double internalité : internalité des profils,
des contenus et des applications, lesquels ne peuvent littéralement
"exister" en dehors des systèmes auxquels ils appartiennent ; et
internalités de leurs modes de financement et de leur modèle
économique, Apple "se payant" sur ses contenus résidents (Apple Store)
et sur la vente de "ses" applications, de la même manière que Facebook
"se paye" sur la vente à des sociétés tierces des données personnelles
très segmentées de ses "habitants" ou – ce qui revient finalement au
même – prélève une taxe aux sociétés tierces souhaitant bénéficier de
ses internalités, c'est à dire entrer dans ses quartiers résidentiels
(pour afficher de la publicité ciblée auxdits résidents).  

<Mise à jour> Je reprends ici la jolie formule et l'analyse proposée en commentaire : "certains
se payent sur le flux (e.g. Google) et d'autres se payent sur le
stationnement (e.g. Apple). Les seconds ont l'air, effectivement, plus
dangeureux que les premiers
car les premiers ont plus tendance à supporter des standards ouverts
dans leur propre intérêt, qui est de rationaliser leur infrastructure,
i.e. de minimiser leur coût.
"
</Mise à jour>

Le troisième bloc : "Share & Disseminate". Ce bloc, celui du web ouvert menacé de mort selon l'article du NYTimes,
est celui de la seule coopération plutôt que de la compétition ou même
de la co-opétition. Celui, historiquement, des logiciels libres,
rejoint aujourd'hui par les technologies dites d'archives ouvertes
(portées par une philosophie qui est celle de la déclaration de Berlin), le tout s'inscrivant dans le mouvement des "commons" ou biens communs (dont on trouvera une remarquable vue synoptique sur le site de Philippe Aigrain). L'idée est ici d'optimiser les logiques de partage et de dissémination suivant une logique par essence dé-territorialisée.

On résume ? Mieux. On illustre :-)

Diapositive1

Planisphère qui, chez les lecteurs de ce blog, doit en rappeler un autre … celui de la dérive des continents documentaires.

Derivecontinentsdoc

L'antagonisme entre les deux n'est qu'apparent.
Dans la réalité du web, les deux planisphères cohabitent. Si le bloc du
"Search & Link" nécessite – pour valider son modèle économique –
d'entretenir et d'optimiser le phénomène de réunification des
continents documentaires, le bloc du "Pay & Stay" nécessite au
contraire – et pour les mêmes raisons – d'en sortir, ou plus exactement
de recréer artificiellement, ab abstracto, des "résidences
documentaires" isolées du reste du mode connecté, mais au sein
desquelles seront intimement liées les données publiques, personnelles,
privées et intimes.

Nihil novi sub sole ?
Rien de bien nouveau diront certains. Les marchands (bloc de l'ouest)
vendent dans leur boutique en essayant de se protéger de la
concurrence. Les moteurs (bloc de l'est) prospèrent sur des biens numériques non-rivaux qui autorisent les passagers clandestins,
lesquels passagers clandestins sont l'ennemi premier du boutiquier,
lequel a donc besoin de dresser des murs (applicatifs ou commerciaux)
autour de sa boutique. Rien de bien nouveau donc. Certes.
Mais a
ceci près que l'équilibre du web est un équilibre instable. Et qu'il
l'est d'autant plus qu'il est soumis et dépend de l'attitude de ses
acteurs (Apple, Google, etc …), de ses utilisateurs (nous), et de
l'équilibre mouvant entre une infrastructure (le "net" au sens de
tuyaux et les opérateurs qui en sont propriétaires) et un pouvoir
politique "mondialisé" censé garantir la neutralité de l'ensemble.

Et donc ???
Et donc, la constitution de villes fermées / fortifiées de plus en plus
peuplées et dans  lesquelles la boutique tient lieu de mairie,  la part
que ces mêmes villes fermées représentent dans le traffic d'ensemble du
web, pourrait contribuer à faire pencher la balance dans le sens de la
fin d'une neutralité du Net. Soit le passage à un niveau d'enfermement
supplémentaire : un public captif dont on ne cherche plus uniquement à
isoler la capacité d'attention à son seul profit, mais un public captif
que l'on cherche délibérément à isoler physiquement du reste de la
métropole connectée. De réfléchir à cet enjeu là, nous ne pouvons
aujourd'hui nous dispenser.

SOURCE = http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2010/05/la-boutique-contre-le-bazar.html

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