Synthèse du débat  »Sociétaires, adhérents, mutualistes, quels clients êtes-vous ? » à Metz. Animé par Stéphane Coste, Responsable Prospective Stratégique et relations Clients au Crédit Coopératif – banque qui appartient elle aussi à ses cli

Crédit Coopératif


Les entreprises de l’économie sociale sont des sociétés de personnes : à la différence des sociétés de capitaux, le pouvoir n’appartient pas au détenteur du capital, mais aux personnes. Ce pouvoir est exercé selon le principe ''une personne, une voix'', comme en démocratie politique. La mise en œuvre de ce principe se traduit par des situations bien différentes, selon que le pouvoir appartient aux producteurs, à des acteurs d’utilité sociale ou aux clients.

C’est cette dernière logique, celle des clients-sociétaires, qui a fait l’objet du débat ''Sociétaires, adhérents, mutualistes, quels clients êtes-vous ?’’ à la Chambre du Commerce et de l’Industrie de Metz, le 6 mai dernier, dans le cadre des Assemblées Régionales du Crédit Coopératif.

Animé par Stéphane Coste, Responsable Prospective Stratégique et relations Clients au Crédit Coopératif – banque qui appartient elle aussi à ses clients-sociétaires -, le débat a fait intervenir trois représentants du secteur coopératif/mutualiste :

  • René BARTOLI, Directeur Général du Groupe EMC2
  • Stéphanie LACOMBLEZ, Responsable Commerciale et Communication ENERCOOP
  • et Philippe TAUVEL, Directeur du Département Engagement Sociétal et Mutualiste à la MAIF

Une brève présentation des intervenants et des structures (secteur d’activité, taille, etc.) a permis à l’assistance de prendre conscience de la diversité des organisations et donc de celle du profil des clients-sociétaires. Les sociétaires de la MAIF sont ainsi près de 2 millions – une communauté qu’il faut faire vivre ! Les trois intervenants se sont d’ailleurs accordés sur l’importance de la communication envers les clients-sociétaires : ainsi, chez EMC2, un extranet leur est dédié et se développe fortement, notamment auprès du jeune public. A la MAIF, des conférences-débats sont régulièrement organisées pour rencontrer directement les sociétaires, un magazine spécial leur est réservé, des enquêtes de satisfaction sont fréquemment envoyées et leurs demandes sont le plus souvent personnalisées. Chez ENERCOOP, société coopérative et fournisseur d’électricité verte, les moyens sont plus limités mais le sociétariat est fortement encouragé : il est ainsi offert aux collaborateurs (ce qui les fait entrer dans le capital de l’entreprise) et proposé aux clients dès l’ouverture de leur compte.

Si la double qualité de client-sociétaire présente parfois des inconvénients (divergences entre clients sociétaires et ceux qui ne le sont pas, coûts d’intermédiation, difficulté d’impliquer fortement l’ensemble des sociétaires), elle constitue néanmoins un avantage certain : Stéphanie Lacomblez a rappelé que chez ENERCOOP, les sociétaires se font vecteur de communication pour l’entreprise. A cet effet, des outils et kits de communication ont été développés pour leur permettre de faire connaître encore mieux à leur entourage ENERCOOP, l’un des rares opérateurs électriques ''vert''. A la MAIF, on constate que de nombreux clients viennent grâce au bouche-à-oreille relayé par les sociétaires. D’une manière générale, le sociétariat permet d’impliquer l’utilisateur dans la gestion et le développement des services et produits de l’entreprise.

Les coopératives, mutuelles et associations prouvent, dans le contexte actuel de crise, la pertinence de leur modèle. Qu’il soit sociétaire, adhérent ou mutualiste, le ‘’client et propriétaire’’ est au cœur de ce système, d’où la nécessité de l’associer le plus possible au projet humaniste de l’entreprise. Un défi peut-être moins facile à relever que celui de la qualité de service ou du résultat économique !

Pour en savoir plus sur les intervenants :

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