Les débuts de Guillaume, jeune diplômé en publicité au Celsa …Aujourd’hui planneur stratégique junior à l’agence Lowe Stratéus à Paris.

"Un cercle vertueux", c’est en
ces termes que Guillaume Bilheude, 25 ans, parle de ses premiers pas
sur le marché du travail. Aujourd’hui planneur stratégique junior à
l’agence Lowe Stratéus à Paris, il se reconnaît un "parcours très
concentré". Un bac S mention très bien, 2 ans de prépa littéraire et un master du Celsa (l’école de communication de Paris IV)
en marketing et stratégies de communication. Et, avant même l’obtention
de son diplôme, le jeune homme était déjà embauché dans son agence
actuelle.

"La bonne personne au bon moment"

guillaume bilheude, jeune diplômé publicitéSa
1ère expérience professionnelle, Guillaume la réalise via un stage de 6
mois en agence de publicité, chez Ogilvy. "Ce passage dans une grande
agence parisienne m’a crédibilisé auprès de mes contacts successifs,
analyse le jeune homme. J’ai eu la chance de rencontrer la bonne
personne au bon moment."

Cette "bonne personne" a été l’une des
intervenantes professionnelles au Celsa, également planneur stratégique
chez Ogilvy. Une rencontre qui déclenche chez Guillaume l’envie
d’embrasser cette profession. Intervenant très en amont des campagnes
publicitaires, le "responsable du planning" détecte les tendances de
consommation qui vont nourrir les recommandations stratégiques pour
répondre à la demande d’un annonceur. "C’est un métier assez rare, avec
très peu d’offres. La plupart des stagiaires occupent un poste de
planneur junior, mais ils sont ensuite  souvent remplacés par un autre
stagiaire… du coup il n’y a quasiment jamais d’embauches."

Cinq entretiens successifs

Son 2e stage longue durée (environ 8
mois), Guillaume le décroche encore une fois grâce à un intervenant
professionnel de son master au Celsa. Dans l’agence V, toujours à Paris,
un de ses collègues est contacté par un chasseur de têtes qui recherche
un planneur junior pour l’agence Lowe. "Mon collègue n’était pas
intéressé mais il m’a recommandé." Encore en stage, l’étudiant est donc
engagé dans un processus de recrutement pour un CDI (contrat à durée
indéterminé). En 2 mois, il passera 5 entretiens successifs
(pour la plupart en tête à tête). "C'était moins les entretiens en
eux-mêmes que je redoutais que le risque de passer  à côté d'une
occasion rare, car le milieu offre peu d’opportunités."

Profiter de l'année de M1 pour multiplier les stages

Guillaume est à son tour amené à recruter quelques stagiaires. Ses conseils pour décrocher un stage
: passer en priorité par les "les intervenants de l’école". "Comme ils
ont un lien affectif avec l’établissement ou avec les étudiants, ils
seront plus enclins à vous recruter". Autre conseil : privilégier
l’année de master 1 pour trouver un bon stage. "En licence, on manque
encore d’expérience et en master 2, la question de l’embauche se pose.
Les employeurs sont mal à l’aise avec les stagiaires de M2 car ils
savent qu’ils ne pourront pas les embaucher. Du coup, l’année de M1 est
celle où l’on peut décrocher les meilleurs stages."


Confiant en l’avenir

Pour la suite de sa carrière,
Guillaume n’est pas très inquiet. "Au bout de 2-3 ans d’expériences, les
chasseurs de tête se manifestent directement. On dispose d’une 1ère
expérience, sans coûter trop cher." Pour l’instant, Guillaume gagne
1.800 € net. "C’est un métier assez mal payé mais on peut monter vite et
haut !"

L’avis d’Hymane Ben Aoun, dirigeante d’Aravati, cabinet de recrutement spécialisé dans la communication à Paris

"Comme il le dit lui-même,
Guillaume a eu de la chance car le planning ne représente que 10 % des
offres. Faute de postes, la plupart des jeunes qui visent ce métier
évoluent vers des fonctions plus opérationnelles en conseil ou gestion
de marques.

Son témoignage montre
l’importance de la cooptation en publicité. Mais le recrutement passe
aussi par les journaux spécialisés et leurs sites (CB News et
Stratégies) et par les réseaux sociaux professionnels comme Linkedin et
Viadeo.
Il faut essayer de
décrocher les stages les plus riches possibles, en visant des agences
dynamiques, avec des problématiques annonceurs intéressantes et qui vont
faire parler d’elles. Pour les postes de créatifs par exemple, il
faudra cibler de préférence les agences qui récoltent des prix.

La cohérence d’un parcours
est essentielle : mieux vaut ne pas accepter un stage en relations
publiques ou dans l’événementiel si l’on veut travailler en publicité.
Le stage est aussi le moment de construire son réseau professionnel, de
se rapprocher des gens confirmés qui vont pouvoir ensuite vous
recommander. Je conseille enfin aux jeunes diplômés en recherche
d’emploi, l’opération "Coup de pouce", organisée chaque année en mars par le Syntec et au cours de laquelle, les cabinets membres du syndicat donnent gratuitement des conseils."

Laisser un commentaire