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Créer de la valeur intangible pour un produit, un service ou un fait tangible, c'est le but même de la communication. Et toute forme de communication comporte trois aspects, un contexte, un contenu et un contenant.
Commencer par bien assimiler ces trois aspects est un bon point de
départ pour comprendre l'impact de cette valeur perçue dans la vie des
gens. Un point de départ qui m'aidera peut-être à bâtir quelque chose de
tangible avec tout cela.
Commençons par quelques définitions subjectives :
- Un contexte peut-être un ou plusieurs de ces
critères : un lieu physique ou virtuel, un historique, un personnage
encore une fois physique ou virtuel (le contexte dans lequel il évolue
en fait), un instant, une période… - Un contenu sera sous différentes formes : texte,
audio, vidéo, animation. On distinguera son ton et sa forme sémiotique
(signes, sens, analogie, prose, poème, métaphore, humoristique,
provocant…) - Un contenant est un espace qui nécessite du contenu
pour continuer à vivre : un site web, un blog, un réseau social, une
pancarte, une télé, une radio, un widget, une application…
Et maintenant quelques constats qui vont m'aider à bâtir le tout. Les
citer ainsi peut paraitre un peu barbare mais j'ai quelques exemples
qui vont étayer ces propos dans de prochains billets :
- Si le contenu est roi, le contexte est empereur.
- Un beau contenant n'est pas nécessairement plus intéressant qu'un
contenant laid. Indiana Jones l'a bien compris dans la dernière
croisade. - On a tendance a privilégier le contenant sur le contenu.
- On n'a souvent pas le choix de privilégier le contenu au contexte.
- Le contenu n'est généré que lorsque le contexte est bon. "Bon" peut
prendre mille et une formes. Le travail de l'agence est d'identifier
quelles sont les plus propices à la création et partage de contenu. - Le contexte est indépendant du média. Il dépend des gens. Que ce soit un momentum ou un évènement vécu ou à vivre.
- Le contexte est donc passé, présent et futur.
- Le média va s'efforcer (au mieux) de s'approprier en imitant un
contexte ou (au pire) de l'"acheter". (Je vous parlais de barbarisme un
peu plus haut…) - Un contexte publicitaire est éphémère car il se base sur un achat média.
- Le média est un contenant. Je suis un contenant. Vous êtes des contenants.
- Le contexte d'utilisation d'un produit est plus important que son contexte d'achat. Le contenu doit se focaliser là-dessus.
- Campagne, ROI, Capital de marque, agence, USP, analogique vs digital
: tous ces concepts sont de moins en moins pertinents…dépendemment du
contexte. On y reviendra.
Maintenant quelques questions :
- Et si le contexte était un espace-temps que les marques vont
créer/offrir/persuader les utilisateurs pour les inciter à générer du
contenu ? - Et si le contenu était des histoires de gens avec des marques au lieu d'histoires de marques avec des gens ?
- Le meilleur contenant ne serait-il pas un employé de l'"annonceur" ?
Le service à la clientèle deviendra-t-il le pilier marketing des
entreprises ? - Cet employé représenterait en même temps le contexte, le contenu et le contenant de l'interaction ?
- Comment créer des émotions alors que la marque doit être mouvement constant dans le paysage numérique ?
- Quel serait le rôle des agences ? Des facilitateurs ? Des ingénieurs ? Des magiciens ?
Je pense que ça donne une bonne idée des challenges que marketeurs, agences et gens du médias sont en train de vivre.
De nombreux billets seront à prévoir. Votre participation est donc plus que souhaitée !

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