http://www.synaptic.be/blog/le-second-ecran-ideal-pour-celui-qui-est-pret-a-bousculer-les-regles/
Selon les études menées dans différents pays Européens,
environs 3 propriétaires de Smartphone ou de tablette sur 4 utilisent
son appareil pour surfer pendant qu’ils regardent un programme TV. Pour
les commerçants et les marque ce comportement est loin de constituer une
menace et offre de multiples opportunités à condition d’être prêt à
bousculer un peu les modèles établis.
Un article écrit pour le
magazine Inside Digital Media (n°136 – Mars 2013) publié en avant
première sur le blog de l’Agence Synaptic.

Quand on pense « second écran », la plupart des marqueteurs pense :
espaces publicitaires plus nombreux et mieux ciblés ainsi qu’opportunité
de créer de l’engagement avec des consommateurs-influenceurs.
IL est vrai que jusqu’à présent en matière d’expérience multi écrans
on a surtout vu de la « Social-TV » qui consiste à doper l’audience et
l’interactivité d’un programme TV par l’adjonction de commentaires et
discussions en temps réel sur les médias sociaux, Twitter en tête.
Ce sont les télé-crochets comme The Voice ou Belgium Got Talent
qui bénéficient le plus de cette nouvelle manière de consommer les
médias et ce sont essentiellement les chaines de TV (les diffuseurs) qui
en tirent les profits en proposant des applications « maison » (MyTF1,
M6Replay, BBC iPlayer, RTL.be etc.) pour agréger les commentaires et les
contenus. Les applications sont gratuites, mais la monétisation est
assurée par la vente d’espaces publicitaires au sein de ces apps.
Pas uniquement pour les diffuseurs
IL n’y a cependant pas de raison que les chaines de TV soient les seules à profiter de cette manne.
IL n’est même pas nécessaire d’avoir des droits de diffusion pour prendre sa part du gâteau.
Depuis 2008 Yahoo propose l’application « Into Now » qui grâce à la
technologie SoundPrint permet la reconnaissance audio de contenus
diffusés à la Tv.
Cette fonction fut d’abord accessible sur les télévisions connectées
Samsung, avant de rapidement se décliner sous la forme une application
pour tablettes iOs et Androïd.
Avec cette application, si un match de foot est regardé par exemple,
le téléspectateur peut se voir proposer via sa tablette ou sa TV
connectée l’accès à un site de paris sportifs ou à une billetterie pour
acheter des places pour le prochain match. Pour figurer dans ce contenu
additionnel il faut bien sûr acheter son espace.
Le coup de force de Yahoo! est de réussir à proposer à son seul
profit les services de sa régie publicitaire en profitant de contenu
fournit gratuitement par des tiers.
On retrouve ici le même mécanisme qui est à la base du conflit entre Google et les FAI ou les éditeurs de presse.
Placement de produits
Autre
exemple de monétisation du second écran: le placement de produits,
probablement la monétisation la plus simple à mettre en place. Pourquoi
se contenter d’annoncer que la présentatrice est coiffée par Jean Yves
quand on peut donner accès à une page web intégrée au sein d’une
application pour présenter la marque voire prendre directement
rendez-vous avec Jean Yves pour une coupe ?
Pour les chaines de TV toujours à la recherche de nouvelles sources
de revenus, cela ouvre la porte à la location d’espace, à l’affiliation
et même la mise à disposition de services annexes comme le développement
et la gestion de services CRM…
Arme anti régulation
Le second écran est une arme formidable pour bousculer les business
modèles et les monopoles des régies publicitaires. D’autant plus qu’il y
a un vide juridique manifeste. Si les chaines de télévision sont
soumises à l’autorité du régulateur… C’est le flou total pour ce qui est
du contenu accessible via le second écran.
Promouvoir sa marque… en utilisant les pubs des concurrents.
Pour les marques les plus audacieuses il est même possible de s’attaquer directement aux
cibles de la concurrence…
Tout comme en SEA Il est possible d’utiliser le nom d’une autre
marque pour attirer du trafic vers ses propres annonces. On peut
détourner une application comme Shazaam pour lier son propre contenu à
la reconnaissance d’un contenu créé par une autre marque…
Vous entendez une pub AXE ? C’est une page Rexona qui s’affiche sur
votre tablette. En matière de publicité comparative c’est redoutable.
Adoption chaotique
Pour le moment, la multiplication de ces «télévisions augmentées» se
traduit par la prolifération des lecteurs propriétaire nécessaires pour
accéder au contenu.
L’intégration de ces fonctions au sein de l’OS des téléviseurs
connectés, permettra un accès « trans-médias » aux divers fournisseurs
de contenus mais en attendant l’avantage reste aux acteurs historiques
de la télévision qui peuvent capitaliser sur leurs audiences pour
attirer du trafic vers leurs applications.
Jusqu’à ce qu’un FAI ou une marque particulièrement «disruptive» ne
décide d’appliquer le modèle Yahoo! ou de faire de la guérilla digitale…


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