#digitalbrandsday. Les reprises par oasis, IKEA, DIA du « allo quoi » de Nabilla sont de nouvelles illustrations de la communication en temps réel.

Comment Nabilla veut faire fructifier son célèbre "Allo quoi"

La starlette de la télé réalité et la société de production de
l'émission qui l'a rendue célèbre ont bien l'intention de tirer profit
du "phénomène Nabilla", déjà largement utilisé par les marques.

La phrase de Nabilla devrait rapporter gros à la starlette et à la société de production de l'émission. (capture d'écran).

La phrase de Nabilla devrait rapporter gros à la starlette et à la société de production de l'émission. (capture d'écran).

Pas si bête qu'elle en a l'air, Nabilla. La pulpeuse héroïne de téléréalité, remarquée cette année dans l'émission Les Anges de la téléréalité,
vient de protéger l'expression culte qui l'a rendue célèbre: "Allo non
mais allo quoi". La phrase entière "Allo ! t'es une fille t'as pas de
shampoing c'est comme si je dis t'es une fille t'as pas de cheveux"
ainsi que les expressions "Allo non mais allo quoi" et "allo quoi" ont
été déposées par la société de production de l'émission, la SARL La
Grosse Équipe (groupe Telfrance). La starlette a quant à elle déposée à
l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) la marque: "
Nabilla Allo t'es une fille t'as pas de shampoing c'est comme si t'es
une fille t'as pas de cheveux".

L'utilisation de ces éléments est donc protégée pour un champ
particulièrement vaste, allant des équipements électroniques à la
téléphonie en passant par les vêtements, les accessoires de mode ou la
dentelle, tout comme les lunettes et leurs étuis, les livres ou les DVD.

Enfin pour protéger d'éventuels bénéfices d'un livre sur Nabilla, la
société de production a aussi déposé "Allo Nabilla la vraie vie de la
famille Benattia".

Une initiative qui pourrait rapporter gros quand on sait que la vidéo de la candidate de l'émission Les Anges de la téléréalité 5
diffusée sur NRJ12, dans laquelle elle s'énerve du fait que deux de ses
colocataires n'ont "pas de shampooing", a été visionnée plus de deux
millions de fois sur Youtube. Et parodiée des centaines de fois.

Un véritable phénomène de société que les publicitaires n'ont pas tardé à exploiter. C'est notamment le cas du magasin Ikea
La Valentine (Marseille), qui a sauté sur l'occasion pour faire la
promotion des coussins … "HÅLLÖ" (gamme qui existe depuis des années).
Le slogan est simple et efficace : "Allô? Non mais allô? Tu es une
chaise et t'as pas de cousin? Allô? Allô?!" Une ingénieuse et drôle
façon de rebondir pour la marque suédoise qui venait à peine de sortir
du scandale des boulettes à la viande de cheval et de celui des tartes au chocolat potentiellement contaminées aux matières fécales.

Connu pour ses petits films mettant en scène des fruits animés à
l'humour potache, Oasis s'est également engouffré dans la brèche.
L'agence Marcel (groupe Publicis) qui s'occupe de la communication
digitale de la marque de boissons, a immédiatement proposé un
détournement de cette vidéo culte. Assise dans le même décor que Nabilla
(avec deux petites ailes d'anges dans le dos), une pèche mime la bimbo
en train de faire semblant de téléphoner. Le fruit, participant aux
"Oranges de la téléréalité Paradise 5", s'exclame : " T'es un fruit et
t'as pas de pépins ?! Non mais à l'eau quoi !!!". Bilan: plus de 38.000
"like" sur Facebook et plus de 10.000 partages.

Le hard discounteur Dia a, quant à lui, préféré les ondes radio pour
faire passer son message avant Pâques : "Allô? C’est comme si je te
disais t’es une poule et t’es pas en chocolat !"

"Ces utilisations sont de nouvelles illustrations du phénomène très
profond et intéressant qu'est 'le marketing en temps réel', souligne
Nicolas Bordas, vice-président de TBWA Europe. En l'espèce, Ikea et
Oasis ont réussi leur coup en surfant sur la vague et en y ajoutant une
dimension humoristique bien venue". Selon le publicitaire, "les marques
s'appuient en permanence sur la culture populaire pour faire passer leur
message en fonction de l'état d'esprit du moment. La nouveauté est
qu'avec les réseaux sociaux notamment, les choses vont plus vite.
Historiquement, l'enjeu des communicants était d'occuper l'espace.
Désormais, leur obsession s'est tournée vers une dimension plus
temporelle avec une volonté d'être présent 365 jours par an, ce que
permet le digital", conclut-il.

Les marques n'ont plus qu'à attendre une nouvelle frasque de la starlette de la téléréalité…

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