Comment les réseaux sociaux et plus généralement les technologies numériques modifient-elles le rapport aux pouvoirs dans le domaine politique, économique ou sociétal ? Pourquoi et comment le citoyen, le consommateur ou le salarié « prend la main » et s’organise pour commenter, évaluer, choisir, décider et agir face aux marques et aux institutions. Quelles nouvelles relations se construisent dans la cité entre les élus et les citoyens ? Les réseaux sociaux sont-ils une réponse à la crise démocratique ? Le client a-t-il toujours raison sur Facebook ? Comment les marques et les entreprises appréhendent-elles ces nouveaux espaces de conversations où elles ne sont plus maîtres du message et du discours ? Comment mettre en œuvre des stratégies de co-conception et de co-production entre les consommateurs et les marques ? Quelles règles, quels moyens mettre en œuvre, quels outils de mesure ?
Les intervenants et les participants de Marseille 2.0 tenteront d’établir le panel des nouvelles possibilités offertes par le web 2.0, les dernières tendances émergentes, les nouveaux comportements en cours ainsi que le panorama des échecs et des réussites.
LE PROGRAMME
SESSION 1.- GOUVERNER LA CITÉ
Introduction : jeremy dumont pourquoitucours
Modérateur : Philippe Français (Consultant Aller Retour)
9h30-11h00 : CONFÉRENCE-ATELIER 1a « Les réseaux sociaux : sexe, mensonges, vidéos et politique… »
Comment les réseaux sociaux transforment la gouvernance de la cité, le rapport au pouvoir, le discours politique ? Les réseaux sociaux, « cinquième pouvoir » ou simple innovation politique ?
– Thierry Crouzet, blogueur, auteur de « Le cinquième Pouvoir » (Éd. Bourin) : « le citoyen augmenté par les réseaux sociaux »
– Alban Martin, Maître de conférence associé au Celsa ParisIV Sorbonne, auteur de « Égocratie et Démocratie » : « Twitter la politique ? Pour le meilleur et pour le pire… »
– -z-, blogueur et caricaturiste tunisien, créateur du blog Débat Tunisie « Comment un flamand rose a contribué à la chute de la dictature Ben Ali ? »
11h30-13h00 : CONFÉRENCE-ATELIER 1b « La cité 2.0 : expériences citoyennes et projets urbains avec le web 2.0″
– Christel Coornaert, directrice Sur Le Pont ! Communication : « Réseaux sociaux et projets urbains : l’expérience du Grand Avignon »
– Henri Dou, Professeur émérite à l’Université Paul Cézanne, Docteur en Sciences Physiques et Chimiques; Carole Hoareau, community manager de wiki2D : « le wiki 2D, une expérience citoyenne sur le développement durable »
– Arnaud Rayrole (Useo) présente les 5 meilleurs exemples d’utilisation des réseaux sociaux par les collectivités locales (synthèse d’une étude réalisée auprès des 100 plus grandes villes françaises).
– Xavier Crouan, directeur de l’information et de l’innovation numérique de Rennes Métropole « L’open data de Rennes Métropole : croire en la capacité créative des citoyens »
SESSION 2.- GOUVERNER L’ENTREPRISE
Modérateur : Gilles Benamo (directeur associé de Nouvelle Marque)
14h30-16h00 : CONFÉRENCE-ATELIER 2a « L’entreprise 2.0 : une intelligence collective ? »
Les réseaux sociaux rendent-ils l’entreprise plus efficace et plus intelligente ? Quelles nouvelles pratiques professionnelles et corporate dans un monde ouvert et open source ? Qui parle au nom de la marque ? Comment peut-on réellement mesurer l’engagement des salariés…
– Nicolas Rolland, directeur de la Prospective Sociale de Danone : Danone a mis en place un véritable facebook interne à l’intention de ses salariés worldwide.
– Sandrine Deparis, responsable de la Communication Multimédia Suez Environnement : « Btwin, le portail collaboratif conçu avec les salariés ».
– Olivier Guerin, Président de l’Agence Play – Groupe image&dialogue « Comment gouverner les nouveaux espaces de conversation avec les publics de l’entreprise ? »
16h30-18h00 : CONFÉRENCE-ATELIER 2b « Le marché 2.0 : coopétion, co-conception et co-production »
Comment l’usager, le consommateur prend le pouvoir jusque dans la conception, la définition et la production des produits et des services de l’entreprise ?
– Cédric Giorgi, directeur Europe de Seesmic, co-éditeur de Techcrunch France : « Quand vos clients et vos partenaires sont au centre de votre stratégie produit »
– Benoît Thieulin, directeur associé de la Netscouade : « Demainradiofrance.fr : inventer la radio de demain avec les auditeurs »
– Lionel Becker, directeur régional Starbucks Coffee France : « Starbucks : la force du digital comme facilitateur de la proximité client »
– Laurent Collin, directeur général de STONEPOWER – Groupe image&dialogue : « Comment mesurer l’engagement sur les réseaux sociaux ? »
http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/1022004/marseille-2-0-cest-aujourdhui.html
LE COMPTE RENDU
Marseille 2.0, gouverner l’entreprise et la cité : nouvelles problématiques
Les intervenants et les participants de Marseille 2.0 ont tenté le 30 mars 2011 d’établir un panel des nouvelles fonctions et opportunités engendrées par le web 2.0, ainsi que les dernières tendances et les nouveaux comportements.
30 mars 2011 – Cité des Métiers – Marseille
En proposant de dialoguer autour de sujets comme « L’entreprise 2.0 : une intelligence collective ? » ou « Le marché 2.0 : coopération, Co-conception et co-production », la 2e édition du Marseille 2.0 a cherché à déterminer les nouvelles problématiques engendrées par l’avènement du web 2.0.
On peut diviser le programme de la journée en deux thématiques distinctes : « Gouverner la cité » et « Gouverner l’entreprise ».
Gouverner la cité
En matière de communication digitale politique, Twitter et Wikileaks sont indéniablement les deux acteurs prépondérants du milieu.
La communication citoyenne et urbaine a quant à elle abordée par la Directrice du projet « Grand Avignon » ou encore le Directeur de l’information et de l’innovation numérique de Rennes Métropole.
Valoriser les sources déjà existantes, annoncer sa présence sur les réseaux, répondre aussi bien sur les médias institutionnels que les médias sociaux, faire la promotion de son hashtag… Voilà autant de conseils qui ont été formulés pour que les plateformes territoriales soient visibles et légitimes.
De nouveaux outils ont aussi été présentés, comme Wiki2D (Wiki spécifique au développement durable) ou encore l’OpenData de Rennes Métropole.
Gouverner l’entreprise
Pour présenter le mode de réflexion « Entreprise 2.0 », plusieurs acteurs comme Nicolas Rolland, Directeur de la Prospective Sociale de Danone ou Sandrine Deparis, Responsable de la Communication Multimédia pour Suez Environnement étaient de la partie.
Créer son réseau social d’entreprise semble rendre les entreprises plus efficaces et plus intelligentes. L’outil communautaire permet notamment à l’entreprise de gérer les communications entre les filiales et les départements.
Pour exemple, Danone a réalisé une « MyPage », page participative et collaborative d’entreprise ayant de fortes similarités avec Facebook. Ils ont pu par la suite analyser les retombées de cette action au vue de la vitalité, de la dynamique de la page mais aussi grâce au nombre de vues et le temps passé sur le contenu. Danone affirme ainsi avoir économisé du temps et de l’argent grâce à cet outil.
Dans le registre d’interaction BtoC, Olivier Guerin, Président de l’Agence Play, a mis un point d’honneur à démontrer qu’il faut à tout prix interagir avec le client sur les réseaux sociaux afin d’éviter un Bad Buzz. Ce que les consommateurs ou les internautes disent sur la marque sur Internet influence plus que ce que dit la marque elle-même.
Le « temps réel » est devenu la priorité, c’est pourquoi la réactivité doit être le mot d’ordre en matière de communication digitale. Il faut aussi savoir gérer ces informations instantanées et les intégrer dans sa stratégie.
L’entreprise doit gouverner ses espaces publics pour ne pas laisser ses clients parler à sa place. C’est aussi l’opportunité d’influencer et de contacter les consommateurs en direct.
Lionel Becker, Directeur régional Starbucks Coffee France, affirme que le consommateur prend désormais le pouvoir jusque dans la conception, la définition et la production des produits et des services. Pour palier à ce changement stratégique, plusieurs informations nécessaires : les individus les plus engagés ne sont pas de gros acheteurs/consommateurs d’un tel produit/service, mais les prescripteurs ; Un client découvre, s’engage, utilise et crée par la suite un côté intime avec son produit ; et pour être à même de réagir, il faut mesurer son impact sur les réseaux sociaux, notamment grâce à des outils externes comme Klout.
NOUS SOMMES VIVANTS, LE COLLECTIF DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE 
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