Les impacts de la peur (de l’autre) sur la société #noussommesvivants #facteurhumain #regeneration.

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Ci dessous, une note de réflexion sous forme de synthèse qui croise les regards. Elle vise a décoder les causes profondes, les facteurs humains latents, les impacts de la crise en cours en Ukraine. Une note qui fait suite à une autre note de réflexion sur les rapports de prédation du 29 janvier 2022, c'est à dire avant les évènements en cours. A lire ICI.

Les rapports de prédation posent des enjeux de co existence des humains avec les autres êtres vivants au sein d'un même territoire aux ressources partagées. RDV le 21 mars pour dépasser les rapports de prédation Inscriptions : https://lnkd.in/gEW75dfA  #noussommesvivants #facteurhumain #regeneration.

Nous inciter à changer notre rapport à soi, aux autres et la nature, voilà ce qui nous anime ! En savoir plus sur Nous Sommes Vivants ICI

 

Les impacts de la peur (de l'autre) sur la société

Pour Marion M. Oliner et Anne-Lise Hacker, à l'origine de la guerre il y a la peur. Et la peur paralyse l'individu et la société. Leurs travaux sont développés ci dessous et Ici

La menace envers la survie de l’individu ou d’un groupe entier exige des réajustements au sein de la personnalité. Elle exige l’acceptation du principe de réalité plutôt que du principe de plaisir qui est immatériel et peut être contreproductif. Marion M. Oliner. Ce qu’il faut, c’est une disposition à l’action efficace associée à une plus grande soumission à l’autorité de préférence à la réflexion solitaire, ainsi qu’une attitude à l’égard de l’ennemi qui est compatible avec la désobjectalisation (Green).

Le conflit fait entrer en jeu l’instinct d’auto conservation, ou les instincts du moi qui prévalent pendant la guerre et produisent le nécessaire blindage du moi (Grubrich-Simitis) et une attention accrue à l'environnement externe. L’esprit est dominé par des peurs réalistes, obligé de séparer l’inconscient au profit d’une soumission aux questions de survie.

La capacité à percevoir, évaluer et réagir à une menace dépend de la capacité à maintenir une concentration sur la réalité extérieure. Cette concentration sur le monde extérieur entre en jeu comme une partie de l’expérience du trauma, pendant lequel les victimes peuvent se dissocier et se dissocient en effet souvent du monde intérieur.

Le monde intérieur est réduit au silence par la prédominance des expériences sensorielles ; l’individu se sent engourdi.

A titre d'illustration de ce que l'on vit tous en ce moment. Ce témoignage poignant hier soir. La vraie vie d’Anne Depétrini : débarrassez-vous de votre culpabilité. " À la télévision, sur internet, dans nos téléphones toute la journée on entend de nouvelles infos, on reçoit des push pour nous apprendre ici que la guerre nucléaire n’est pas loin, là que la banquise continue de fondre. Alors qu’en réalité notre cerveau n’est pas fait pour gérer autant d’informations, en même temps, tout le temps. On n’a plus le temps de prendre du recul, de se poser. Il est grand temps, justement, de le prendre et de respirer". ici

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Y a t'il des raisons d'espérer ? Il nous reste à faire le pari de la confiance en l'humain.

Il nous faut dépasser la pensée rationnelle. De nombreux scientifiques croient en l’espèce humaine comme étant rationnelle et raisonnable. Cependant, durant les dernières années, cette affirmation a été de plus en plus critiquée. En 2002, le psychologue Daniel Kahnemann, lauréat du prix Nobel de l’économie, a montré que les humains n’agissaient souvent pas de façon rationnelle, mais qu’il étaient plutôt guidés par un processus de décision irrationnel. Eloi Laurent propose de parler de revitalisation sociale. Et dans cet épisode des combattants du pacifique, Pierre Gilbert de l'institut Rousseau développe l'idée que l’écologie doit être culturelle et qu’elle est une action continue depuis des siècles (ici)

Le dernier quart du 20ème siècle a été accaparé par le modèle hérité de la Seconde Guerre mondiale, selon lequel la colonne vertébrale des sociétés doit être la raison économique. Le raisonnement est le suivant : nous devons produire des richesses, et pour ça rien de plus efficace que le marché et la libre concurrence. Grâce à ces richesses nous pouvons par la redistribution développer un modèle social et grâce à ce modèle social nous pouvons garantir la paix civile. Autrement dit : croissance économique = progrès social = paix civile. C’est à peu près exactement le raisonnement inverse qui est vrai : paix civile = progrès social = croissance économique. ici

Proposons de nouveaux imaginaires. Désirables. Pour vivre mieux, tous ensemble, sur terre.

Nous avons besoin de croire en autre chose que le grand récit de la (de)croissance économique ou de la (de)croissance numérique. Nous avons besoin de récits poétiques et lumineux. Cyril Dion a entièrement raison sur ce point.

Un être humain peut faire basculer l’Histoire, du mauvais côté, lorsqu’il détourne son regard des enjeux majeurs, ou du bon côté, lorsque qu’il reconnaît ce qui est précieux et se confronte aux enjeux humains et terrestres. Si l’on peut supporter de sacrifier notre putain de facteur humain et de le transformer en un précieux facteur humain, nous pouvons peut-être changer le cours de l’histoire.

L'espoir que même si jamais l'humain n'est pas naturellement bon, il peut apprendre au sein de la société à évoluer. Ce qui nous demande de prendre le temps de comprendre notre part d'humanité, connectés à notre animalité, à ce qui fait de nous des êtres vivants. Ouverts à ce qui fait de nous des êtres dignes de leur humanité. En pleine conscience des facteurs qui nous amènent à commettre des actes inhumains ou au contraire vivre en harmonie avec le vivant.

Bref apprenons à maitriser le facteur humain.

Poursuivre la lecture : Quand la peur de l'autre s'installe, la guerre de tous contre tous s'enclenche et la société se paralyse sans perspectives d'évolution heureuse #ukraine #facteurhumain #noussommesvivants https://www.levidepoches.fr/weblog/2022/03/quand-la-peur-de-lautre-sinstalle-la-guerre-de-tous-contre-tous-senclenche-et-la-société-se-paralyse.html

 

🥰 RDV le 21 mars à 18h30. Dépassons les rapports de prédation pour mieux vivre ensemble #facteurhumain 🌍 #regeneration #ecologie #entransition 

Avec les interventions de :
Jérémy Dumont, Planneur stratégique pourquoitucours, président de #noussommesvivants
Jacques Fradin, Président du GIECO IPBC (ipbc.science)
Yolaine de la Bigne, Fondatrice de L'Animal & l'Homme

 
Nous inciter à prendre soi de soi, des autres et de la nature, voilà ce qui nous anime. 

 

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