
La conception régénérative est une méthode de conception collective, structurée par le Business Model de l’Entreprise Régénérative, qui permet à des acteurs de trouver leurs propres solutions régénératives. Pour en savoir plus ICI. Et pour vous former ICI
INTRODUCTION
La conception régénérative (regenerative design) marque un changement de paradigme profond dans la manière de concevoir les produits, les services et les modèles économiques. Là où les approches dominantes de la durabilité visent principalement à réduire des impacts négatifs, la conception régénérative s’attache à renforcer activement la capacité du vivant — humain et non humain — à atteindre son plein potentiel dans son environnement.
Chez Nous Sommes Vivants, cette approche s’appuie sur une définition exigeante de la régénération comme capacité, notre approche de design régénératif (le business de l’entreprise régénérative, un canvas et 5 ateliers) ainsi que sur des dispositifs concrets d’apprentissage collectif (ateliers, fresques, cercles) et une preuve par l’existant via les Lauriers de la régénération. Page d’accueil / accès aux offres : https://noussommesvivants.co/
La conception régénérative ne se situe donc pas au niveau des solutions “finies”, mais au niveau des cadres à partir desquels ces solutions sont conçues. Elle interroge ce qui oriente les décisions avant même qu’un produit, un service ou un modèle économique ne prenne forme : critères de performance, arbitrages implicites, place accordée au vivant, avec un focus sur les humains, au temps long et aux territoires.
Elle s’impose aujourd’hui comme une réponse systémique à l’érosion conjointe des écosystèmes, des relations humaines et de la capacité collective à innover dans le temps long.
CE QU’EST LA CONCEPTION RÉGÉNÉRATIVE
La conception régénérative est une transformation des cadres de conception — techniques, économiques, humains et culturels — afin que les produits, services et modèles économiques deviennent des alliés du vivant, humain et non humain.
Elle ne vise ni la réparation ponctuelle, ni la compensation, ni la neutralité. Elle vise le renforcement des capacités propres du vivant à continuer, se relier, se transformer et durer. Autrement dit : on ne “régénère” pas un écosystème ; on renforce des capacités vivantes dans les écosystèmes comme milieux de vie partagés.
Contrairement aux approches correctives, la conception régénérative considère que les crises écologiques, sociales et économiques sont les symptômes d’un même défaut de conception : des systèmes pensés contre le vivant, ou en abstraction de ses dynamiques (relations, interdépendances, seuils, temps longs). Concevoir régénératif implique donc de concevoir des relations : entre humains, non-humains, territoires, usages, métiers, récits, et chaînes de valeur.
Cette approche s’inscrit dans une lignée de travaux internationaux exigeants, notamment ceux portés par Regenesis Group (https://regenesisgroup.com), qui définit le développement régénératif comme la capacité d’un système à évoluer en renforçant la vitalité du tout dont il fait partie, plutôt qu’en optimisant des performances isolées.
Pour Nous Sommes Vivants, la rigueur tient à un point : la régénération se dilue dès que la notion de capacité disparaît au profit d’indicateurs qui ne portent pas sur le vivant (de la biodiversité à la santé humaine). Ce cadrage est réaffirmé dans nos textes de référence : Réaffirmation de la régénération comme capacité du vivant) : https://noussommesvivants.co/2025/12/21/validation-nsv-regeneration/
Elle repose sur trois bascules clés.
1. CHANGER LA FINALITÉ
Dans une approche régénérative, on ne conçoit plus contre des contraintes environnementales, mais pour la santé des écosystèmes, la vitalité des humains et la résilience des territoires.
La performance n’est alors plus seulement financière ou environnementale. Elle devient une capacité collective à durer ensemble — dans des conditions favorables au vivant. Changer la finalité consiste déjà à ajouter des indicateurs du vivant mais aussi à changer les modèles en posant la boussole qui oriente les arbitrages. C’est accepter que certaines décisions deviennent incompatibles avec une trajectoire régénérative d’entreprise, même si elles restent rentables à court terme. C’est aussi viser la régénération du vivant et y parvenir dans le long terme, en triple impact économique, environnemental et social.
Les travaux de Regenesis Institute insistent sur cette primauté de la finalité : tant que l’objectif reste la croissance, l’optimisation ou la conformité, les solutions demeurent structurellement limitées. La régénération commence lorsque la question centrale devient : en quoi ce que nous concevons renforce-t-il la capacité du système vivant à évoluer favorablement ?
Patagonia illustre cette bascule : au-delà de la réduction d’impact, l’entreprise a déplacé sa finalité vers une contribution explicite à la régénération des écosystèmes dont elle dépend (réparabilité, durabilité d’usage, engagement dans des filières plus vivantes, alignement culturel et prises de position publiques). Le point clé n’est pas “l’exemple Patagonia” comme modèle universel, mais la démonstration qu’un changement de finalité produit des effets en cascade : culture interne, relation fournisseur, relation client, communication, gouvernance. Illustration – Rapport RSE Patagonia, bilan 10 ans https://noussommesvivants.co/2025/11/30/dans-son-rapport-rse-2025-patagonia-avoue-quelle-narrivera-pas-a-enrayer-la-fonte-des-glaciers-seule/
2. REPLACER L’HUMAIN AU CŒUR (SANS LE METTRE AU-DESSUS)
La conception régénérative reconnaît une réalité systémique incontournable : des équipes épuisées, des relations dégradées et des organisations sous tension ne peuvent pas produire de solutions réellement régénératives.
Les imaginaires, les émotions, les relations, et donc la coopération ne sont pas des à-côtés : ce sont des conditions de conception. On ne peut pas régénérer à l’extérieur ce qui se dégrade à l’intérieur. Prendre soin du facteur humain, c’est restaurer la capacité collective à coopérer, décider et apprendre ensemble — et donc à ajuster les trajectoires dans le temps long.
Nous Sommes Vivants outille cette dimension (pratique, pas théorique) via des ateliers et fresques qui rendent visibles les dynamiques humaines qui conditionnent la conception :
• La Fresque du Facteur Humain : https://noussommesvivants.co/la-fresque-du-facteur-humain/
• La Fresque des Émotions : https://noussommesvivants.co/la-fresque-des-emotions/
• La Fresque des Imaginaires : https://noussommesvivants.co/la-fresque-des-imaginaires/
Ces contenus et ateliers ne “rajoutent pas de l’humain” : ils restaurent des capacités (lucidité émotionnelle, confiance, coopération, pouvoir d’agir), sans lesquelles la conception régénérative reste un discours.
3. CONCEVOIR EN RELATION AVEC TOUTES LES PARTIES PRENANTES VIVANTES
Un produit ou un service n’est jamais isolé. Il interagit en permanence avec des sols, de l’eau, de la biodiversité, des collaborateurs et des habitants, tous parties prenantes (souvent silencieuses) des chaînes de valeur des offres commerciales sur des territoires.
La conception régénérative travaille la qualité des relations plutôt que les objets seuls. Elle s’intéresse aux effets systémiques, différés et parfois non intentionnels des choix de conception : sur les sols, les métiers, les savoir-faire, les équilibres territoriaux, les relations sociales, et la capacité du vivant à se régénérer.
Ce déplacement est profond. Il concerne l’unité de conception, car on ne conçoit plus un produit isolé. Il concerne les critères de réussite, qui ne se limitent plus à la performance. Il concerne enfin le rôle même du designer, qui devient médiateur de relations plutôt que simple producteur de solutions. → Voir la masterclass sur le regenerative design :
https://youtu.be/r4wBma8QgFo
Cette approche rejoint des référentiels exigeants comme ceux portés par la Regenerative Organic Alliance (https://regenorganic.org), qui articulent santé des sols, bien-être humain et équité économique.
C’est précisément pour cette raison que Nous Sommes Vivants a développé le Business Model Canvas de l’Entreprise Régénérative (REGEN BMC). Non comme un outil d’optimisation, mais comme un cadre de cohérence entre intention, conception et création de valeur.
Le REGEN BMC ne cherche pas à « verdir » un business model existant. Il invite à repenser ce qui crée réellement de la valeur lorsque l’on prend le vivant au sérieux — humain et non humain, sans hiérarchie. → Découvrir le REGEN BMC :
https://noussommesvivants.co/le-business-model-canvas-de-l-entreprise-regenerative-2/
CE QUE CELA CHANGE CONCRÈTEMENT DANS LA CONCEPTION
Conception de produits régénératifs
Les produits sont conçus à partir de matériaux choisis pour leurs boucles régénératives écosystémiques. La réparabilité, l’évolutivité et la sobriété deviennent des prérequis de la conception régénérative: une relation au temps, à l’usage et au vivant. Concevoir régénératif, c’est accepter que le produit n’est jamais le cœur du sujet. Le cœur, ce sont les relations qu’il active ou qu’il fragilise.
Relations aux sols, à l’eau, à la biodiversité.
Relations humaines de travail, de savoir-faire, d’usages et d’émotions.
Relations économiques de dépendance, de circulation et de répartition de la valeur.
Relations territoriales d’ancrage, de gouvernance et de continuité.
Un produit régénératif n’est donc pas un produit « vert ». C’est un point d’appui dans un système relationnel vivant. → Sur cette vision relationnelle de la régénération : https://noussommesvivants.co/2025/12/21/la-regeneration-du-vivant-telle-que-portee-par-nous-sommes-vivants/
Conception de services régénératifs
Les services régénératifs renforcent l’autonomie et les capacités des usagers. Ils déplacent la valeur depuis la simple prestation vers la capacité créée : déjà a réparer et a recycler, mais aussi compétences, pouvoir d’agir, coopération, soin, attention au rythme humain. Ils favorisent la responsabilité partagée, et prennent en compte l’expérience humaine autant que l’efficacité fonctionnelle.
On va par exemple définir l’Unité Fonctionnelle Régénérative (UFR) Elle doit répondre à des besoins essentiels. Elle doit intégrer les enjeux de l’usager final mais aussi tous les acteurs de écosystèmes. Exemple. À quoi sert vraiment le produit, son utilité, sa contribution cible ? (ex: passer de « nourrir » à « bien nourrir tout en régénérant la biodiversité ») . → Sur cette unité fonctionnelle https://noussommesvivants.co/2025/05/04/approche-design-de-la-conception-de-produits-regeneratifs/
Conception de modèles économiques régénératifs

Les modèles économiques évoluent d’une logique d’extraction vers une logique de contribution. Le modèle devient un dispositif de soutien au vivant, et non un mécanisme d’extraction optimisé. Chez nous sommes vivants, ce passage est outillé par le Business Model Canvas de l’entreprise régénérative : Le Business Model Canvas de l’entreprise régénérative (RegenBMC) : https://noussommesvivants.co/le-business-model-canvas-de-l-entreprise-regenerative-2/
Le rapport d’activité 2025 de Patagonia met à jour les enjeux d’une croissance en triple impacts, regenerative. C’est la croissance de +6% sur 10 ans qui explique les écarts entre les objectifs et les résultats. Ce sont des échecs systémiques forts en enseignements pour les acteurs de l’économie régénérative.
Patagonia présente sa croissance comme une croissance à impact alignée avec sa mission « nous existons pour sauver notre planète » ( “We’re in business to save our home planet ») et sanctuarisé par son modèle de gouvernance unique via une fondation actionaire. Par ailleurs, une partie du chiffre d’affaires est reversé à un fond philanthropique, et une partie des ventes est réalisée via des produits textiles et alimentaires issus de pratiques régénératives certifiées ROC (Regenerative Organic Certified) qui génèrent des impacts positifs sur le vivant (objectifs alignés avec les objectifs 2025)
Dans ce rapport sur une décennie d’engagements elle pointe comme frein majeur la complexité de mobiliser ses fournisseurs amont dans ses chaînes de valeur. Ainsi elle reporte par exemple à 2040 la réduction des émissions carbone incluant le scope 3. Elle pointe aussi des freins industriels, plus structurels. La complexité de la chaîne d’approvisionnement mondiale et les différences régionales de coûts de la vie rendent l’objectif d’un salaire de subsistance garanti pour tous les travailleurs des usine difficile à certifier à 100 %. Il en est de même pour ses objectifs de circularité faute de filières industrielles.
Dans le REGEN BMC, la conception régénérative n’est ni une étape finale, ni un vernis créatif. Elle intervient à des moments structurants.
Elle commence par une lecture de la chaîne de valeur existante, afin d’identifier où les capacités du vivant sont affaiblies, invisibilisées ou fragmentées. Elle se prolonge par la reconception de l’offre comme service rendu au vivant, en intégrant les besoins humains réels, les contraintes écologiques et les dynamiques territoriales. Elle suppose ensuite un alignement des flux économiques avec les flux du vivant, pour que la création de valeur économique soutienne — et ne contredise pas — la régénération. Enfin, elle conduit à piloter des trajectoires plutôt que des résultats figés, en acceptant l’incertitude, le temps long et l’apprentissage collectif.
Ici, le design devient un outil de discernement, pas seulement de projection.
→ Approfondir la logique du modèle économique régénératif https://www.youtube.com/watch?v=fKmFNQCZbUU
UNE CONCEPTION NÉCESSAIREMENT COLLECTIVE ET TERRITORIALE
La régénération ne se décrète pas. Elle émerge grâce à la diversité des acteurs, l’intelligence collective, l’expérimentation et l’ancrage territorial. Cette dimension territoriale implique d’accepter une pluralité de trajectoires, adaptées aux contextes locaux, plutôt qu’une recherche de solutions universelles duplicables à l’identique.
Nou sommes vivants se base sur la responsabilité territoriales de entreprises en faisant un lien avec les produits Made In france. https://noussommesvivants.co/2025/12/14/la-renaissance-industrielle-quand-le-made-in-france-devient-regeneratif/
L’économie régénérative s’aligne ainsi sur l’économie régénérative : augmentation de la capacité du vivant en triple impact via la coopération sur un territoire Et ce que la régénération apporte c’est la contribution effective à la biodiversité et la qualité de vie mesurée via les ESRS de la CSRD (ou ISO 26000)
L’inspiration économique vient de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) et plus précisément de l’économie de la mutualité citées comme exemplaires pour leur capacité à intégrer le profit, l’humain et la planète. L’économie régénérative est en triple impact économique, environnemental et social.
L’économie régénérative débute après un net zero impacts négatifs en synergie avec des L’argument clé n’est pas moral mais économique :
- Robustesse : Une entreprise qui régénère ses ressources (ex: sols, eau, confiance sociale) assure sa propre pérennité.
- Performance : « L’écologie, ça rapporte ». Les modèles présentés (ex: C’est qui le patron ?!) montrent que la justice sociale et l’exigence écologique créent une préférence consommateur forte.
- Alignement Réglementaire : Le modèle intègre nativement les indicateurs de la CSRD (Biodiversité E4, Climat E1, etc.).
Les cercles et démarches collectives de nous sommes vivants sont une traduction opérationnelle de cette exigence. Ils créent les conditions humaines et organisationnelles pour que la conception devienne apprenante et coopérative :
• Regenerative Circle Écosystème : https://noussommesvivants.co/2025/10/15/rejoignez-le-regenerative-circle-ecosysteme/
• Regenerative Circle Agriculture régénérative : https://noussommesvivants.co/2025/10/15/rejoignez-le-regenerative-circle-agriculture-regenerative/
CE QUE MONTRENT LES INNOVATION MISES EN LUMIÈRE DANS LES LAURIERS DE LA RÉGÉNÉRATION
Les Lauriers de la régénération ne sont ni un label ni un classement. Ils constituent un observatoire : des organisations qui, chacune à leur manière, font tenir la régénération dans des conditions réelles (économiques, humaines, territoriales). Les Lauriers de la régénération : https://noussommesvivants.co/les-lauriers-de-la-regeneration/
Cette bascule de finalité est mise à l’épreuve par la preuve : les Lauriers, qui documentent des organisations réelles faisant tenir la contribution dans le temps :
Les démarches mises en lumière comme les plus crédibles sont celles qui :
• prennent soin des humains et des non humains, renforcent la coopération,
• restaurent la capacité collective à apprendre, agir et décider ensemble.

Les lauréats 2025 montrent via les offres commercialisées récompensées que c’est possible de régénérer le vivant tout en étant économiquement viable : en France, dans nos territoires et dans le monde pour contribuer au développement des habitants de ces pays.
– En 2024, le chiffre d’affaires d’ECOTONE était de 710 millions d’euros : 12% réalisé en Fairtrade, 84% réalisé par des produits bio, 97% réalisé par des produits végétariens
– 502 M€ CA estimé 2024 pour LÉA NATURE avec 26 unités de production dont 22 sites en France en 2024. 2000 collaborateurs
– C’est qui le patron c’est la marque qui a connu la plus forte croissance depuis 5 ans avec 100M€ CA. Les produits sont vendus en grande distribution et 15,1 M de consommateurs achètent les produits
– Naturalia est un pionnier de la Bio en France qui s’engage à apporter aux consommateurs des produits de qualité en contribuant au développement de la bio originelle et de ses bonnes pratiques : jusqu’à 10 000 produits bio. L’origine France représente plus de 75 % des ventes du rayon chaque année.
– ETIC a financé 65m € d’immobilier : 25000m2 avec uniquement des finances solidaires et/ou citoyennes.
– elmy c’est 170 collaborateurs qui gèrent plus de 350 GWh d’énergie renouvelable, en gestion et en production, pour plus de 5 000 compteurs professionnels et un chiffre d’affaire de 130M€ en 2023/2024.
– Les compagnons du miel sont aujourd’hui les 1ers producteurs de miels français avec 210 apiculteurs
– Chateau Galoupet c’est un domaine de 69 hectares, implanté dans le Var et dont l’histoire remonte au 18e siècle, épouse et vit en parfaite harmonie avec une forêt méditerranéenne de 77 hectares, protégée Natura 2000, qui abrite près d’une centaine d’espèces et plus de 5 millions d’abeilles grâce à une centaine de ruches.
– Depuis le lancement de sa gamme Magic Chocolate en 2021, Dr. Bronner’s a converti plus de 2 240 hectares de cacaoyers conventionnels au Ghana et en Côte d’Ivoire en cacao certifiés bio régénératifs, soutenant ainsi environ 954 agriculteurs qui ont amélioré la fertilité des sols et augmenté les rendements de leurs cultures.
– Le fournisseur Indien d’Expanscience (60 collaborateurs) a commencé à implémenter des pratiques d’agriculture régénérative en 2015 avec 300 agriculteurs. Aujourd’hui ce sont près de 3800 agriculteurs et 5100 hectares de terre qui sont concernés par l’agriculture régénérative via leur partenaire
– Jardins de Gaia collaborent avec 40 organisations de petits producteurs de thés. En tant que membre de World Fair Trade Organization (WFTO), ils appliquent systématiquement les principes du commerce équitable. 10% des produits sont labélisés Demeter, 75% des produits labelisés WFTO – World Fair Trade Organization
Les Lauriers de la régénération (page) : https://noussommesvivants.co/les-lauriers-de-la-regeneration/
CASE STUDIES – TRADUCTION DANS LE BUSINESS MODEL CANVAS DE L’ENTREPRISE RÉGÉNÉRATIVE
Les enseignements issus des Lauriers trouvent une traduction opérationnelle dans le Business Model Canvas de l’entreprise régénérative (RegenBMC). Le RegenBMC ne propose pas un modèle unique : il rend visibles des dimensions souvent absentes des outils classiques (santé humaine, qualité des relations, ancrage territorial, contribution au vivant) comme éléments structurants du modèle.
Les cas d’études présentés dans le cadre du REGEN BMC illustrent cette articulation entre conception, modèle économique et vivant.
Filière ortie textile
Nous avons commencé à co-construire les bases d’un business modèle régénératif pour l’ortie dans le textile. Nous accompagnons cette filière sur trois ans.
→ https://lnkd.in/emEE6txS
La conception ne porte pas uniquement sur le produit final, mais sur la capacité de la filière entière à durer : sols, agriculteurs, transformation, débouchés économiques. Le design devient un outil de structuration collective, et non de simple innovation produit.
Orange – LiveBox
La version découverte du REGEN BMC pour Orange a été customisée pour les services délivrés via la LiveBox. Nous avons formé les designers d’Orange au REGEN BMC afin de les aider à poser une méthode d’innovation à impact en lien avec la CSRD.
→ Étude de cas complète :
https://noussommesvivants.co/2025/01/05/case-study-business-model-regeneratif-orange-x-nous-sommes-vivants/
L’exploration menée avec les équipes design permet d’interroger les impacts systémiques des services numériques : usages, dépendances, ressources, temporalités. L’enjeu n’est pas la performance technologique, mais la cohérence avec le vivant.
Exploration des attentes consommateurs – France & USA
Exploration des attentes des consommateurs en France et aux États-Unis pour une future gamme de produits issus de pratiques régénératives. La mission s’est déroulée sous forme de learning expedition sur 6 mois, afin d’embarquer les parties prenantes internes et externes.
MELVITA – Travail stratégique COMEX
Plan de la présentation au COMEX :
- La régénération, c’est quoi ?
- La régénération pour MELVITA ?
2.1 Plateforme de marque régénérative
2.2 Retombées business - Business models à explorer sous regenerative skincare brand
- MELVITA entreprise à visée régénérative : trajectoire en 3 étapes avec le REGEN BMC.
Réponse à l’appel à projets FRB 2025 – Rivière Chéran
Projet de réponse à l’appel à projets FRB 2025 autour de la rivière Chéran, affectée par des problèmes de qualité de l’eau (PFAS – affaire Téfal à Rumilly). L’objectif est de faire émerger un projet de dépollution collective avec, à terme, un label « rivière sauvage ».
L’approche repose sur le business model régénératif, la fresque du facteur humain et la fresque des imaginaires, afin de traiter les freins et leviers humains et permettre une transition vers un bien-vivre intégrant la solidarité écologique.
Wagralim – Belgique
Projet en cours mené par Wagralim, pôle de compétitivité agroalimentaire wallon :
« le business model régénératif des friches à l’aide de solutions fondées sur la nature » (phytomanagement).
→ https://www.wagralim.be/
Ces case studies confirment que la régénération ne s’ajoute pas à un modèle existant : elle transforme la manière dont le modèle est conçu, gouverné et ajusté dans le temps.
• RegenBMC (page) : https://noussommesvivants.co/le-business-model-canvas-de-l-entreprise-regenerative-2/
FORMATION – DEVENEZ CONSULTANT EN DESIGN RÉGÉNÉRATIF

La formation à l’animation des 5 ateliers du RegenBMC s’adresse aux :
- Professionnels de la RSE, des achats du marketing, de l’innovation et les directions financières
- Consultants en accompagnement du changement : des experts en décarbonation / biodiversité / santé au travail aux experts en économie circulaire en passant par les experts de la régénération du vivant
- Coachs et facilitateurs spécialisés dans le leadership, l’intelligence collective, la collaboration et plus largement les transformations organisationnelles
- Designers souhaitant incorporer l’impact au coeur de leur démarche d’éco conception
- Organismes de certification / labelisation de pratiques responsables voire régénératives : de la biodiversité aux enjeux sociaux
Ce que vous allez apprendre :
- Notre approche de la régénération du vivant via la conception régénérative et l’économie de la mutualité pour un impact collectif
- Comment concilier les impératifs économiques, sociaux et environnementaux dans un modèle économique viable ?
- Comment appréhender une activité économique sous le prisme du territoire pour y contribuer avec des impacts positifs pour les habitants et les écosystèmes ?
- Comprendre la chaîne de valeur d’un produit / service aussi bien en terme d’étapes de production que de parties prenantes impliquées et d’impacts.
- Comment tisser des relations mutuellement bénéfiques entre parties prenantes en lieu et place des relations traditionnelles fournisseur/donneur d’ordre ?
- Comment passer d’une logique volume/coût à une logique de création de valeur qui s’incarne de façon satisfaisante dans chaque étape de la chaîne de valeur ?
- Comment aboutir à une proposition de valeur qui valorise les bonnes pratiques de bout en bout afin que producteurs, fabricants et usagers “y trouvent leur compte”?
- Comment poser les jalons d’une nécessaire transition dans le temps vers une bascule à moyen/long terme tout en s’engageant dès maintenant à réduire ses impacts ?
- Combien ça coute et combien ça rapporte ? Quel reporting comptable en triple comptablité et en comptabilité écologique ?
ANNEXE Note sur les certifications, labels, et scores mobilisés sur la régénération : analyse lauriers de la régénération 2025
Les Lauriers de la Régénération rendent visibles des trajectoires régénératives crédibles, en s’appuyant sur un écosystème existant de labels, certifications, scores et cadres d’évaluation, chacun ayant ses forces et ses limites. Ils y sont mobilisés omme des indicateurs au service d’une trajectoire régénérative vivante, évolutive et collective. https://noussommesvivants.co/les-lauriers-de-la-regeneration/
Les labels, certifications et scores deviennent réellement utiles lorsqu’ils sont replacés dans un cadre de transformation régénérative effective sur un produit et son écosystème de paerties prenantes sur un territoire comme avec le Business Model Canvas de l’Entreprise Régénérative : https://noussommesvivants.co/le-business-model-canvas-de-l-entreprise-regenerative-2/
Labels et certifications liés à l’agriculture, aux sols et aux filières amont
- Regenerative Organic Certified (ROC)
Certification internationale combinant pratiques agricoles régénératives, bien-être animal et justice sociale. Elle constitue aujourd’hui l’un des cadres les plus aboutis pour qualifier la régénération des sols dans les filières agricoles. - Demeter (biodynamie)
Label historique intégrant une approche systémique du vivant (sols, plantes, animaux, humains). Il est fréquemment mobilisé par des acteurs engagés dans des trajectoires régénératives de long terme. - Cosmébio et autres labels bio renforcés
Certains acteurs des Lauriers s’appuient sur des référentiels bio exigeants comme socle, tout en allant au-delà du simple respect de pratiques agricoles, vers des logiques de régénération des écosystèmes et des territoires. - Land to Market
Label orienté sur la mesure de la santé des sols et la traçabilité de matières premières issues de pratiques régénératives, notamment dans les filières textiles et alimentaires.
Scores, indicateurs et outils d’orientation consommateur
- Nutri-Score
Score nutritionnel parfois mobilisé en complément dans les filières alimentaires, sans lien direct avec la régénération mais utile dans une approche santé globale. - Planet-Score
Indicateur environnemental multi-critères destiné aux consommateurs. Utile pour la lisibilité, mais partiel dès qu’il s’agit de mesurer la capacité du vivant à se régénérer. - Scores sectoriels (textile, cosmétique, …)
Présents de manière hétérogène chez les lauréats : certifications matières, labels filières, chartes sectorielles. Leur intérêt dépend de leur articulation avec une vision systémique. - Évaluations ACV / empreinte carbone (éco conception)
Présentes chez plusieurs lauréats comme outils de diagnostic. Elles mesurent des impacts, mais doivent être dépassées pour piloter une trajectoire régénérative.
Labels et référentiels fair trade (commerce équitable)
Cadres visant à sécuriser la rémunération, les droits sociaux et la stabilité économique des producteurs. Ils constituent des points d’appui essentiels pour rééquilibrer les chaînes de valeur, tout en nécessitant d’être articulés à des pratiques écologiques régénératives et à des modèles économiques cohérents pour devenir pleinement transformants.
Organisation du travail et temps de vie
La semaine de 4 jours, ou d’autres formes de réduction et de réorganisation du temps de travail, apparaissent chez certains lauréats comme des leviers concrets pour :
- réduire l’épuisement professionnel,
- améliorer l’engagement et la coopération,
- renforcer la capacité d’apprentissage et d’adaptation des équipes,
- rééquilibrer les temps de vie personnels, professionnels et collectifs.
Dans une lecture régénérative, ces dispositifs ne sont pas évalués uniquement à l’aune de la productivité à court terme, mais de leur capacité à préserver l’énergie humaine, condition indispensable à toute transformation durable des modèles économiques.
Santé mentale, émotionnelle et relationnelle
Plusieurs trajectoires mises en lumière par les Lauriers intègrent explicitement :
- la prise en compte de la charge mentale,
- la qualité du climat relationnel,
- la capacité des équipes à traverser l’incertitude et le changement.
Cerifications et cadrees RSE (entreprise dont gouvernance, social)
- B Corp
Label international évaluant la performance globale des entreprises (gouvernance, social, environnement). Il est souvent présent chez des lauréats comme point d’appui structurant, même s’il ne garantit pas en soi une démarche pleinement régénérative. - Entreprise à Mission
Statut juridique français mobilisé par certains acteurs des Lauriers pour inscrire la contribution au vivant dans la gouvernance. Il crée un cadre, mais nécessite d’être outillé et incarné pour devenir réellement transformant. - Label Lucie / ISO 26000
Référentiels RSE parfois utilisés comme étapes intermédiaires dans des trajectoires plus larges, mais rarement suffisants seuls pour qualifier une dynamique régénérative.
Cadres internationaux et sectoriels observés chez les lauréats
CSRD – Corporate Sustainability Reporting Directive
Cadre réglementaire européen structurant pour de nombreux acteurs des Lauriers de la Régénération.
Lorsqu’elle est utilisée comme un simple exercice de conformité, la CSRD reste descriptive. Lorsqu’elle est mobilisée comme outil stratégique, elle devient un levier puissant de transformation, permettant d’aligner gouvernance, modèle économique et contribution au vivant.
ISO 26000
Norme internationale de lignes directrices sur la responsabilité sociétale des organisations.
Souvent utilisée comme socle de structuration RSE, elle apporte un cadre utile sur les enjeux sociaux, environnementaux et de gouvernance, mais ne suffit pas à elle seule à qualifier une dynamique régénérative, car elle n’évalue ni la capacité du vivant à se renforcer, ni les dynamiques territoriales.
B Corp
Label international évaluant la performance globale des entreprises sur les dimensions sociales, environnementales et de gouvernance.
Présent chez plusieurs lauréats comme point d’appui structurant, il favorise une approche systémique de l’entreprise, tout en devant être articulé à des démarches plus spécifiques de régénération des écosystèmes et des filières.
Science Based Targets initiative (SBTi)
Cadre international de référence pour l’alignement des trajectoires climatiques des entreprises avec les limites planétaires.
Mobilisé par certains lauréats comme outil de cadrage carbone, il reste cependant centré sur le climat et nécessite d’être complété par une approche plus large intégrant le vivant, les territoires et les relations humaines et économiques pour soutenir une trajectoire réellement régénérative.


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