TENDANCES RSE 2026 : CONTINUITÉ ÉCONOMIQUE, CSRD, RÉGÉNÉRATION, MADE IN FRANCE, INNOVATION, LABELS

INTRODUCTION — 2025 : le déplacement de la question

En 2025, la RSE s’est imposée comme un standard de gestion. Elle structure les stratégies, la gouvernance, les décisions d’investissement et la conception des produits. Les cadres européens se sont renforcés, avec l’entrée en vigueur progressive de la CSRD : les premières entreprises concernées appliquent les nouvelles règles sur l’exercice 2024, pour des rapports publiés en 2025. Finance+1

Cette généralisation marque une étape importante. Elle traduit une prise de conscience : l’entreprise ne peut plus être pensée comme une entité isolée, détachée des milieux humains et non humains dont elle dépend. Pourtant, au moment même où la durabilité devient omniprésente dans les dispositifs de pilotage, le monde économique apparaît plus instable : tensions durables sur les approvisionnements, incertitude géopolitique, stress climatiques qui affectent la production, fatigue humaine qui devient une contrainte de performance, et biodiversité qui cesse d’être périphérique.

Illustration (Europe, 2025) — L’année 2025 est aussi celle où l’Europe ouvre simultanément deux mouvements contradictoires : d’un côté, la CSRD produit la première vague de reporting « complet » ; de l’autre, des initiatives de simplification (“Omnibus”) cherchent à réduire ou décaler certaines obligations, au nom de la compétitivité. Finance+2Conseil de l’Union européenne+2

Ce décalage ne signe pas l’échec de la RSE. Il révèle un déplacement plus profond : la question n’est plus seulement celle de la responsabilité (réduire, limiter, se conformer), mais celle de la capacité à continuer — continuer à créer de la valeur économique, humaine et écologique dans un monde durablement contraint.

La question centrale n’est donc plus : Sommes-nous responsables ?
Elle devient : Sommes-nous capables de continuer ?

C’est dans ce déplacement que s’inscrit la régénération : non comme une RSE « plus ambitieuse », mais comme un changement de point de départ pour concevoir ce qui tient dans le réel.


1. LA RSE EN 2025 — un socle incontournable, un plafond visible

La RSE a rempli une fonction historique déterminante. Elle a rendu visibles des impacts longtemps ignorés, structuré la responsabilité des organisations et créé un langage commun entre entreprises, régulateurs, investisseurs et parties prenantes. Elle a fait entrer l’environnement et le social dans des systèmes de pilotage initialement conçus pour la seule performance financière.

En 2025, cette maturité est incontestable. Mais elle rend visible un plafond structurel : la RSE opère principalement par réduction d’impacts, limitation des risques et optimisation de l’existant. Cela reste indispensable, mais opère dans un cadre hérité d’un monde plus stable.

Illustration (première vague CSRD) — Les retours sur la première année de reporting sous CSRD montrent un déplacement massif vers l’analyse de matérialité, la structuration du périmètre, la compréhension des ESRS et de la Taxonomie, ainsi que des difficultés de lisibilité et de cohérence liées au volume de données. KPMG Assets+2Autorité des marchés financiers+2

Autrement dit : la RSE éclaire. Elle rend les dépendances et vulnérabilités plus visibles. Mais cette connaissance accrue ne se transforme pas mécaniquement en capacité accrue à agir, ni en robustesse réelle des systèmes.

Ce constat n’appelle pas une RSE « plus bavarde ». Il appelle une articulation plus mature : la RSE comme socle de rigueur (mesure, transparence, comparabilité), et une logique complémentaire capable de répondre à la question devenue centrale : qu’est-ce qui renforce la capacité à continuer ?

La RSE devient donc un socle non négociable — mais plus un horizon suffisant.


2. CE QUE LE RÉEL REND INCONTESTABLE — souveraineté, biodiversité, résilience, controverses

Plusieurs dynamiques, souvent analysées séparément, convergent vers un même diagnostic : les modèles optimisés pour la performance apparente sont fragiles face aux chocs systémiques.

D’abord, la souveraineté et la relocalisation cessent d’être des slogans. Elles traduisent une réalité économique : les chaînes de valeur mondialisées, optimisées sur le coût, maximisent la vulnérabilité face aux ruptures, à l’énergie, à l’eau et aux tensions géopolitiques. La dépendance devient un risque stratégique.

Ensuite, la biodiversité change de statut. Elle n’est plus un « nouvel enjeu RSE », mais une condition matérielle de production : sols, eau, pollinisateurs, stabilité des rendements. Quand ces conditions se dégradent, la performance devient instable, quel que soit le niveau d’optimisation aval.

Enfin, les stress tests (climatiques, supply chain, humains) révèlent un point dur : les modèles les plus performants à court terme sont souvent les plus fragiles sous contrainte. Le réel pénalise l’extrême optimisation.

Illustration (controverse = révélateur de silos) — La controverse autour de la loi dite « Duplomb » a montré, dans l’espace public, à quel point les liens santé–agriculture–environnement restent difficilement intégrés. Une mobilisation massive et des analyses ont mis en avant une tension entre approches sectorielles et lecture systémique du vivant, avec un rejet important du texte dans une partie de la société civile et du monde scientifique. Telos+2Assemblée Nationale+2

Ces faits n’appellent pas seulement à mieux mesurer. Ils appellent à changer de registre : passer de la réduction d’impacts à la capacité à continuer.


3. LA RÉGÉNÉRATION — changer le point de départ (capacités, relations, vivant réel)

La régénération n’est pas une RSE « plus ambitieuse ». C’est un déplacement de logique.

Là où la RSE commence par : Comment réduire nos impacts ?
La régénération commence par : Quelles capacités du vivant — humain et non humain — doivent être renforcées pour que ce système puisse continuer ?

Ce déplacement change la nature de la conception. On ne part plus d’abord des obligations, des indicateurs ou des normes, mais du vivant réel : fragilités, relations, interdépendances, capacités manquantes. La régénération n’ajoute pas une couche au système existant ; elle reconstruit ses conditions de viabilité.

Illustration (cadre de conception) — Dans le champ de la conception régénérative, des acteurs comme le Regenesis Institute ont structuré l’idée que l’enjeu n’est pas l’optimisation d’un objet, mais la transformation des cadres de conception au service des systèmes vivants. expanscience.com (note : cette citation ancre l’existence de cadres “régénératifs” dans des stratégies publiées ; si tu veux une citation directe Regenesis, je la rajoute dans la version finale.)

Concrètement, cela implique de concevoir produits, services et modèles économiques non comme des fins en soi, mais comme des leviers de capacité : capacité des sols à rester vivants, capacité des filières à durer, capacité humaine à coopérer sans s’épuiser, capacité territoriale à encaisser des chocs.

La régénération n’abolit pas la RSE. Elle la dépasse par changement de point de départ : du contrôle des impacts vers la continuité des capacités.


4. POURQUOI LA RÉGÉNÉRATION MOBILISE DAVANTAGE — désirabilité, marge, qualité, triple impact

Un phénomène est observable : la RSE fatigue, la régénération mobilise.

La RSE est souvent vécue comme une logique défensive : conformité, reporting, accumulation d’exigences, charge documentaire. Elle est nécessaire, mais rarement désirée. À l’inverse, la régénération ouvre un champ : elle permet de réinterroger la finalité, de reconfigurer la conception, de retrouver une marge de manœuvre.

Cet enthousiasme n’est pas naïf. Il tient à une expérience simple : la régénération recrée de la capacité là où la RSE révèle surtout des limites. Elle donne une perspective active : agir sur les causes (dépendances, fragilités, usure), plutôt que gérer uniquement les symptômes.

Illustration (désirabilité = qualité) — Dans plusieurs secteurs, l’orientation régénérative est recherchée pour des raisons très concrètes : qualité des produits, robustesse des filières, confiance consommateur, stabilité des marges. Elle permet de parler de performance autrement que par le seul coût : performance comme continuité, fiabilité, qualité, fierté du travail bien fait.

La régénération est ainsi perçue comme un chemin plus désirable parce qu’elle relie trois dimensions en une seule valeur : une valeur qui tient, et qui se manifeste en triple impact (économique, humain, écologique) sans être un compromis fragile.

Étape 2/3 — Parties 5 à 8 (à la suite, même calibrage, illustrations intégrées)


5. ÉCONOMIE RÉELLE — des impôts longs terme aux flux durables

Une part significative de la performance économique contemporaine repose sur un modèle implicite : consommer rapidement des stocks (ressources, sols, énergie, humains) pour générer du profit immédiat, en reportant les coûts dans le temps. Ces coûts finissent toujours par revenir sous forme de crises : ce sont les impôts longs terme du court-termisme.

Dans un monde instable, ce modèle devient risqué. Les tensions sur l’eau, l’énergie, les matières, les compétences et la légitimité sociale rendent visible la fragilité des modèles fondés sur l’extraction accélérée.

La régénération ne s’oppose pas à l’économie. Elle la rend plus lucide : elle propose de déplacer la notion de valeur vers la continuité. La valeur n’est plus seulement un pic de profit ; elle devient capacité à maintenir des flux : flux de ressources renouvelables, flux de compétences, flux de coopération, flux de confiance.

Illustration (Europe : simplification / compétitivité) — Le débat européen sur la “simplification” (Omnibus) montre une pression géopolitique forte : on cherche à réduire les charges administratives et à préserver la compétitivité, parfois au risque d’affaiblir des cadres récents. Cela renforce ton point : le réel (concurrence, tensions) pousse à arbitrer — et l’arbitrage pertinent n’est pas “RSE vs business”, mais “valeur apparente vs capacité à continuer”. Conseil de l’Union européenne+2Finance+2

La régénération transforme donc les arbitrages : certains coûts deviennent des investissements de capacité ; certaines économies deviennent des destructions de valeur différée. Le vrai sujet n’est pas court terme contre long terme, mais ce qui tient contre ce qui casse.


6. CRITÈRE DE RÉALITÉ — “qu’est-ce qui tient mieux ?” (et pourquoi l’ACV ne suffit pas)

La régénération se juge à un critère simple : grâce à ce que nous avons conçu, qu’est-ce qui tient mieux qu’avant ? Pas l’intention. Pas la conformité. L’effet réel dans le monde.

Ce critère clarifie la valeur : un produit ou un modèle peut être responsable sans être régénératif. Il devient régénératif lorsqu’il augmente concrètement la capacité du vivant (humain et non humain) à continuer.

Illustration (ACV : plancher, mais extension) — L’ACV offre un ensemble d’indicateurs bien plus vaste que le seul carbone et peut couvrir des enjeux comme la dégradation de la biodiversité ou la raréfaction des ressources. Alliance HQE-GBC Mais, dans la pratique, l’ACV mesure surtout des pressions et des pertes ; elle a plus de mal à traduire des capacités écologiques (résilience des sols, stabilité des cycles, capacité à se renouveler).

Illustration (agroalimentaire, biodiversité & mesure) — Des acteurs comme Ecotone affichent explicitement biodiversité et responsabilité dans leurs rapports et communications, et structurent des démarches d’impact qui cherchent à relier alimentation et biodiversité. ecotone.bio+1 Cela illustre à la fois un progrès (on sort du “carbone seul”) et une limite : la mesure progresse, mais la question de la capacité des milieux à tenir reste plus exigeante que des scores.

Le critère de réalité permet donc d’éviter la dilution : si rien ne tient mieux, ce n’est pas régénératif — même si c’est “bien intentionné”.


7. CONCEPTION PRODUIT — cahier des charges régénératif, création de valeur, un seul cas Pocheco

Un produit régénératif délivre ses objectifs RSE en renforçant des capacités. La RSE devient un résultat du produit, pas une couche périphérique.

L’ACV reste le plancher de rigueur. Mais la conception régénérative ajoute une question : que permet ce produit dans la durée ? Cela transforme le cahier des charges. On ne conçoit plus seulement un objet performant ; on conçoit un levier de capacité : capacité du territoire à produire, capacité des équipes à durer, capacité des filières à rester stables.

Illustration (cosmétique : ingrédient & filière) — Expanscience a publié des éléments concrets sur une stratégie “positive, regenerative impact” et a lancé GAÏALINE®, un ingrédient actif issu d’agriculture régénérative, “made in France”. expanscience.com+2expanscience-ingredients.com+2 Ce type d’exemple est utile non comme preuve absolue, mais comme signal : l’innovation produit commence à se lier à la qualité des pratiques amont, à la robustesse des filières et à la cohérence santé–écosystèmes.

Illustration (un seul exemple industriel) — Pocheco (une seule fois) montre comment une reconception industrielle peut chercher continuité d’activité, réduction de dépendances critiques et conditions de travail plus robustes. (On reste sur le principe : trajectoire située, pas modèle universel.)

La création de valeur régénérative devient alors lisible : marges plus stables, dépendances réduites, qualité perçue accrue, confiance consolidée, et capacité à opérer sous contrainte.


8. PREUVES, LABELS, COMMUNICATION — ROC, Nutri-Score, Planet-Score, “Fashion score” (coût environnemental)

Les labels structurent la lisibilité. Ils sécurisent le marché, aident le consommateur, et donnent un langage commun. Mais ils ne constituent pas, à eux seuls, une preuve de régénération.

Illustration (ROC) — Regenerative Organic Certified (ROC) met en avant trois piliers (soil health, animal welfare, social fairness) et est porté par la Regenerative Organic Alliance ; la démarche est présentée comme une certification pour aliments, textiles et ingrédients. Regenerative Organic Certified+2Patagonia Works+2 ROC est un repère utile, mais reste centré sur des critères et pratiques, et ne peut pas résumer l’ensemble des effets systémiques situés.

Illustration (Nutri-Score) — Nutri-Score, mis en œuvre en France en 2017, est un label de lisibilité nutritionnelle dont l’usage reste largement volontaire ; il éclaire la santé, pas les conditions écologiques de production. Santé Publique France+1

Illustration (Planet-Score) — Planet-Score propose une lecture environnementale (pesticides, biodiversité, climat, méthodes) et revendique aller au-delà des limites de l’ACV en ajoutant des indicateurs. planet-score+1 C’est un progrès en lisibilité, mais il ne remplace pas le critère de réalité : “qu’est-ce qui tient mieux ?”.

Illustration (textile : “score” & régulation France) — Depuis le 1er octobre 2025, la France met en œuvre un affichage réglementaire du “coût environnemental” des textiles (souvent associé aux débats “eco-score / fashion score”). carbonfact.com+1 Là encore, l’outil aide à comparer, mais ne suffit pas à dire si un modèle textile renforce des capacités (réparabilité, filières, conditions de travail, matières, territoires).

La communication régénérative, dans ce contexte, ne doit pas vendre une perfection. Elle doit rendre lisible une trajectoire, des effets, des limites, et des preuves dans le monde.


9. FACTEUR HUMAIN — de la protection à la capacité collective

La RSE a contribué à protéger : droits, cadres sociaux, prévention, conformité. C’est indispensable. Mais, en 2025, le facteur humain sort du registre “RH” : fatigue, désengagement, difficulté à recruter, perte de savoir-faire et fragilisation de la coopération deviennent des enjeux économiques directs.

La régénération change la lecture : le vivant humain n’est pas une ressource à préserver a minima ; c’est une capacité stratégique à renforcer. Cette capacité est relationnelle, cognitive, émotionnelle, collective. Un produit, un service, une organisation peuvent renforcer cette capacité… ou l’user.

Illustration (acteur facteur humain) — Le GIECO (Groupe International d’Experts sur les Comportements) se présente comme une initiative visant à croiser les sciences du comportement et à diffuser des connaissances sur le facteur humain pour faciliter les transitions. alliancepourlegieco.org+2L’Académie du Climat+2 (Ici, l’intérêt n’est pas d’“appliquer” GIECO, mais d’ancrer un fait : le facteur humain devient un objet structuré de connaissance et d’action.)

Le critère régénératif, côté humain, devient concret : est-ce que ce que nous concevons augmente la capacité à coopérer, apprendre, transmettre, durer — sans épuisement ? Si oui, le produit et l’organisation deviennent plus robustes. Si non, la performance apparente masque une fragilité.


10. BIODIVERSITÉ — condition matérielle de l’économie (et de la qualité)

La biodiversité n’est plus un sujet environnemental isolé. Elle est la base matérielle de la production : sols, eau, cycles, stabilité des rendements. Réduire les impacts est nécessaire, mais insuffisant si la capacité des milieux continue de décliner.

La régénération ne vise pas un retour nostalgique à un passé idéalisé. Elle vise le renforcement de capacités : capacité des sols à rester vivants, capacité des écosystèmes à se maintenir et évoluer, capacité des filières à rester stables sous stress.

Illustration (agroalimentaire, trajectoire) — Ecotone formalise une mission liant alimentation, humain et biodiversité, et publie des rapports d’impact structurés autour de cette articulation. ecotone.bio+1 Là encore, l’enjeu n’est pas le discours, mais la direction : relier produit, filière et capacités écologiques, au-delà du carbone seul.

Ce chapitre doit rester ferme : renforcer le vivant n’est pas un supplément d’âme. C’est sécuriser les conditions de l’activité économique. Dans un monde de stress hydrique et de sols fragilisés, la biodiversité devient une variable de continuité.


11. RSE comme socle, régénération comme trajectoire (sans opposer)

Opposer RSE et régénération affaiblit les deux. La RSE structure, mesure, sécurise. La régénération transforme les cadres de conception et les relations, et vise la capacité.

Illustration (Europe : tension structurante) — Le mouvement européen 2025 illustre cette articulation difficile : première vague CSRD (transparence accrue), et en même temps débats sur simplification / report / recalibrage (pression compétitive). EFRAG+2Finance+2 Cette tension confirme le besoin d’une boussole simple : au-delà des cadres, qu’est-ce qui renforce la capacité à continuer ?

La trajectoire mature devient lisible : RSE = rigueur et lisibilité ; régénération = transformation et désirabilité. La RSE clarifie le réel ; la régénération agit sur ce réel en concevant autrement.


CONCLUSION — finance de la continuité, valeur triple impact

La bascule se cristallise dans la finance : longtemps structurée par la maximisation du rendement à court terme, elle découvre que la rentabilité apparente reposait souvent sur une extraction de capacité (ressources, humains, territoires). Les impôts longs terme reviennent sous forme de volatilité, ruptures, risques réputationnels et destructions rapides de valeur.

La régénération rend visible une valeur longtemps sous-estimée : stabilité des flux plutôt que vitesse d’extraction ; qualité des relations plutôt que compression ; réduction de volatilité plutôt que rendement maximal ponctuel. Cela se traduit concrètement en cash-flows plus prévisibles, primes de risque plus faibles, continuité d’activité accrue.

La question finale, en 2026, reste la plus simple et la plus exigeante :

Avons-nous renforcé notre capacité collective à continuer — humains et vivants compris — grâce à ce que nous avons conçu ?

ANNEXE BIBLIOGRAPHIQUE


1. CADRES EUROPÉENS — RSE COMME SOCLE

CSRD — Corporate Sustainability Reporting Directive

Union européenne

🔗 https://eur-lex.europa.eu/eli/dir/2022/2464/oj

👉 Apport clé
La CSRD généralise le reporting de durabilité à grande échelle en Europe (double matérialité, chaînes de valeur, gouvernance).
Elle transforme la RSE en langage commun obligatoire, mais ne prescrit pas les leviers de transformation des modèles économiques.

👉 Lien avec le guide
La CSRD rend visibles les dépendances (matières, eau, humains, territoires) mais n’augmente pas mécaniquement la capacité à continuer.
Elle constitue un plancher de rigueur, pas une trajectoire.


ESRS — European Sustainability Reporting Standards (EFRAG)

🔗 https://www.efrag.org/lab6

👉 Apport clé
Les ESRS structurent les indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Les premiers retours (2024–2025) montrent une surcharge analytique et une difficulté à relier données et décisions opérationnelles.

👉 Lien avec le guide
Confirme que la mesure progresse plus vite que la conception de solutions capables de tenir dans le réel.


2. BIODIVERSITÉ & ÉCONOMIE — DU RISQUE À LA CONDITION MATÉRIELLE

IPBES — Global Assessment on Biodiversity and Ecosystem Services

🔗 https://ipbes.net/global-assessment

👉 Apport clé
L’IPBES établit que l’érosion de la biodiversité affecte directement la production alimentaire, l’eau, la stabilité économique et sociale.

👉 Lien avec le guide
Base scientifique du basculement : la biodiversité n’est plus un sujet environnemental isolé, mais une condition matérielle de l’économie.


OCDE — Biodiversité & risques économiques

🔗 https://www.oecd.org/environment/resources/biodiversity/

👉 Apport clé
L’OCDE relie explicitement biodiversité, risques financiers et stabilité des marchés.

👉 Lien avec le guide
Renforce la lecture régénérative : réduire les impacts ne suffit pas si les capacités écologiques continuent de décliner.


3. ACV — PLANCHER TECHNIQUE, LIMITE STRUCTURELLE

Commission européenne — Product Environmental Footprint (PEF)

🔗 https://environment.ec.europa.eu/topics/circular-economy/product-environmental-footprint_en

👉 Apport clé
Méthodologie européenne de référence pour l’ACV multi-critères.

👉 Lien avec le guide
L’ACV mesure surtout des pressions et des pertes.
Elle peine à traduire des capacités écologiques (résilience, renouvellement, stabilité des milieux).


Exemple situé — Ecotone

🔗 https://www.ecotone.bio/fr/impact

👉 Apport clé
Ecotone cherche à dépasser le carbone seul en intégrant biodiversité, pratiques agricoles et alimentation.

👉 Lien avec le guide
Illustre à la fois :

  • le progrès des outils,
  • et leur limite face à la question centrale : qu’est-ce qui tient mieux ?

4. LABELS — LISIBILITÉ CROISSANTE, PREUVE LIMITÉE

Nutri-Score (France / Europe)

🔗 https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/nutrition/nutri-score

👉 Apport clé
Outil très efficace de lisibilité nutritionnelle.

👉 Lien avec le guide
Exemple d’un excellent label hors champ régénératif : il éclaire la santé, pas les conditions de production.


Planet-Score

🔗 https://www.planet-score.org

👉 Apport clé
Tentative d’intégration environnement + biodiversité + pesticides.

👉 Lien avec le guide
Progrès réel en lisibilité, mais toujours limité pour juger de la capacité des systèmes à durer.


Regenerative Organic Certified (ROC)

🔗 https://regenorganic.org

👉 Apport clé
Articule santé des sols, bien-être animal et équité sociale.

👉 Lien avec le guide
Repère utile, mais centré sur des critères de pratiques, pas sur des effets systémiques situés.


Affichage environnemental textile (France, 2025)

🔗 https://www.ecologie.gouv.fr/affichage-environnemental

👉 Apport clé
Affichage réglementaire du “coût environnemental” des vêtements.

👉 Lien avec le guide
Utile pour comparer, insuffisant pour dire si un modèle textile est viable dans la durée.


5. RÉGÉNÉRATION — CADRES DE CONCEPTION

Regenesis Institute

🔗 https://www.regenesisgroup.com

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